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Emmanuelle Mignon, proche de Nicolas Sarkozy, qualifie Emmanuel Macron de "meilleur président de droite qu'on ait eu depuis un certain temps"
©DOMINIQUE FAGET / AFP

L'heure du bilan

Dans les colonnes du Point, Emmanuelle Mignon, ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy, a évoqué le fait que le chef de l’Etat Emmanuel Macron ait réussi à séduire et à capter l'électorat de droite.

Alors des maires et des élus de droite viennent de lancer un appel ce dimanche dans le JDD pour soutenir la politique d'Emmanuel Macron, la proximité entre l'électorat de la droite et le président de la République est de plus en plus évoquée.

Emmanuelle Mignon, une ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy, vient d’accorder un entretien à la rédaction du Point. Elle a évoqué la défaite des Républicains aux élections européennes et la manière avec laquelle La République en marche a capté les électeurs de droite. Elle a indiqué qu’Emmanuel Macron était "le meilleur président de droite qu'on ait eu depuis un certain temps". Selon elle, il a "fait des réformes qui vont dans le sens souhaité par l'électorat de droite".

"Il a, de manière tout à fait spectaculaire malgré son jeune âge, revêtu les habits du président de la République. Il exerce la fonction avec toute la dignité requise, notamment à l'international. Il y a une centralisation du pouvoir à l'Élysée qui est extrêmement forte, mais c'est dans l'ADN de la Ve République".

Emmanuelle Mignon reste néanmoins optimiste pour les chances de la droite et l’avenir de cette famille politique pour les futures élections : 

"Il faut toutefois faire attention : l'élection européenne n'est pas l'élection présidentielle. Les projections sur 2022 sont hâtives. Si Emmanuel Macron fait des réformes qui vont dans le sens souhaité par l'électorat de droite, on reste loin de ce qu'un électeur de droite considère comme nécessaire pour redresser vraiment le pays".

L’ancienne directrice du cabinet du président de la République Nicolas Sarkozy a tenté de comprendre le choix des électeurs face aux difficultés rencontrés par Les Républicains lors des Européennes. 

"Je crois aussi que les Français sont pragmatiques. Quoi qu'ils fassent, le quinquennat d'Emmanuel Macron ira à son terme: autant lui donner la possibilité de poursuivre son mandat dans de bonnes conditions".

Dans le cadre de cet entretien, Emmanuelle Mignon évoque des pistes pour la construction et la future stratégie des Républicains après le séisme des Européennes : 

"Arrêter de dire "c'est le problème Bellamy ou le problème Wauquiez" ; ce sont des maux qui viennent de plus loin. Tenir compte des erreurs du passé et repenser ce qu'ils sont en prenant en considération les mouvements très profonds qui traversent la société française – et en réalité toutes les sociétés occidentales : l'écologie, le brassage sociologique et culturel né des migrations, les transformations de la démocratie, la mondialisation, l'intelligence artificielle et la robotisation".

Emmanuelle Mignon est opposée à une alliance avec le Rassemblement National : 

"Ce serait une impasse complète. D'abord, pour des raisons de culture. Les partis politiques ne peuvent pas ignorer leur histoire. Comment la droite républicaine pourrait-elle s'allier avec l'extrême droite ? C'est inimaginable pour les gaullistes et pour les centristes. On voit bien que ceux qui ont tenté l'expérience lors des régionales de 1998 ne s'en sont jamais remis".

Elle a tenté de définir les valeurs de la droite : 

"La liberté, et la responsabilité qui en est la contrepartie. Le travail, facteur d'épanouissement individuel. On a des devoirs envers son pays avant d'avoir des droits. Une certaine vision de l'immigration et de l'intégration : les nouveaux venus doivent adhérer – sans perdre leur identité – aux fondamentaux de la culture française. La droite refuse le communautarisme. Le refus de l'égalitarisme. La méritocratie à condition que tout le monde puisse faire valoir son talent et son mérite. Sur ce point, c'est bien que la gauche nous ait ouvert les yeux. Ces valeurs sont éternelles, mais il faut les confronter aux enjeux du monde d'aujourd'hui".

Selon un sondage de l'institut Elabe pour BFMTV, Nicolas Sarkozy est considéré le plus apte pour reprendre le leadership de la droite en vue des prochaines élections. Les sympathisants de la droite et du centre-droit interrogés sont 46% à le considérer comme l'une des trois principales figures sur lesquelles le parti doit s'appuyer afin de se reconstruire.

Sur Franceinfo, Daniel Fasquelle, le trésorier du parti Les Républicains (LR) et député du Pas-de-Calais, a vivement critiqué l'attitude des signataires de la tribune des élus de droite et du centre. Daniel Fasquelle estime qu'il s'agit d'une "opération de communication de la part du gouvernement" visant à "récupérer tous ceux qui avaient déjà pris leurs distances" vis-à-vis des Républicains. 

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