Valérie Pécresse veut "construire la droite de demain" <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Valérie Pécresse veut "construire la droite de demain"
©ERIC PIERMONT / AFP

Libres!

Après avoir annoncé qu'elle quittait Les Républicains, Valérie Pécresse a accordé un entretien à la rédaction du Figaro. Elle a l'intention de construire et de rassembler une majorité afin de bâtir une véritable opposition à Emmanuel Macron.

Après la défaite des Républicains aux élections européennes, Laurent Wauquiez a annoncé dimanche dernier qu'il quittait son poste de président du parti

Cette semaine, la présidente LR de la région Ile-de-France a également annoncé sa décision de quitter Les Républicains. Après sa déclaration sur le plateau d'Anne-Sophie Lapix sur France 2, Valérie Pécresse a accordé un entretien à la rédaction du Figaro

Elle évoque dans cette interview les raisons de son départ et revient sur l'état de la droite :  

"Il faut prendre conscience de la situation politique, bien plus grave qu’on ne le dit. La droite vient de subir un échec cinglant. Si on n’arrive pas dans les mois qui viennent à incarner une troisième voie crédible entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, j’ai la certitude que le Rassemblement national arrivera au pouvoir en 2022 ou en 2027".

Valérie Pécresse refuse les critiques et l'échec politique de la droite face à la déroute des Européennes. Elle confirme la nécessité pour la droite de réagir : 

"La droite en France, ça n’est pas 8 % des Français! Nos valeurs n’ont jamais été aussi vivantes. Et jamais le pays n’a eu autant besoin des solutions de la droite, en termes d’autorité, de liberté, de lutte contre le communautarisme. Nous devrions être en capacité de gouverner. Mais plus les élections se succèdent, plus nous nous en éloignons. Pire, nous sommes aujourd’hui menacés de disparition. La droite a besoin de réagir, sinon une bonne partie de nos électeurs continueront à voter pour Emmanuel Macron ou Marine Le Pen". 

Elle a indiqué dans cet entretien qu'elle refusait de répondre à l'appel des ministres, ex-LR, à rejoindre la majorité présidentielle. 

Valérie Pécresse a tenté d'expliquer les raisons de l'échec des Républicains et défend sa vision de la droite : 

"Nous n’incarnons pas une droite bien dans ses valeurs et bien dans son époque. Et c’est cette droite-là que je veux incarner: une droite qui répond aux problèmes d’aujourd’hui, une droite qui ose dire comment on gagne la bataille de l’emploi dans la mondialisation, une droite qui ose parler d’écologie, de social et de laïcité. Il faut qu’on regagne une crédibilité sur toutes ces questions. […] Libres!, aujourd’hui, prend son envol pour refonder le logiciel politique d’une droite du XXIe siècle, forte sur le régalien, laïque, populaire, libérale, sociale et écologique. Il faut ramener à nous la société civile. […] Je veux sauver la droite et construire la droite de demain."

La présidente de la région Ile-de-France a critiqué la gestion et l'organisation du parti Les Républicains : 

"J’ai fait le constat depuis deux ans, et encore plus ces derniers jours avec le bureau politique, qu’il était impossible de refonder la droite de l’intérieur de LR, où je me suis heurtée à un mur. J’ai essayé de faire évoluer la ligne et la stratégie du parti, j’ai plaidé pour un élargissement et pour la clarté à l’égard des "fusionnistes", qui plaident pour un rapprochement avec le RN. On a eu tout l’inverse […] Le parti est complètement cadenassé et ne peut pas être transformé de l’intérieur. Rien ne serait pire que de redéclencher une guerre Copé-Fillon au sein d’un parti tellement affaibli. C’est pour cela que je pars, pour refonder la droite de l’extérieur, même si c’est un déchirement pour moi de quitter ce parti de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy".

Valérie Pécresse a été choquée de voir le positionnement des Républicains ces derniers mois sur certains sujets majeurs : 

"Personne ne m’a suivie quand j’ai condamné Viktor Orban et on a défendu l’indéfendable. Et j’ai eu le choc de voir Les Républicains s’allier à La France insoumise, qui tous les samedis saccage les centres-villes en France, pour s’opposer à des privatisations, alors qu’on les a toujours défendues!".

Valérie Pécresse a précisé l'avenir de son positionnement et de ses proches à l'Assemblée nationale notamment, par rapport aux Républicains : 

"Nous sommes dans l’opposition à Emmanuel Macron, et l’objectif n’est pas de l’affaiblir mais de la renforcer. Il n’est pas question de créer d’autre groupe à l’Assemblée. Les parlementaires Libres! resteront apparentés aux groupes LR à l’Assemblée et au Sénat".

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !