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Metz : heurts entre des étudiants juifs et le service d'ordre du RN
©Yann COATSALIOU / AFP

Altercation

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) porte plainte pour "coups et blessures". Le Rassemblement national compte faire de même et déplore un blessé dans son service de sécurité.

Mardi 1er mai, Marine Le Pen était à Metz pour un "banquet patriotique". Lors de cet événement, une dizaine de militants de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ont été pris à partie par le service d'ordre du Rassemblement national alors qu'ils tentaient de tracter aux abords du Parc des expositions (où se déroulait le "banquet" du RN, ndlr). Une vidéo de cette altercation a été publiée sur Twitter par l’UEJF. Sur ces images, on peut voir un agent du Département protection sécurité (DPS), le service d’ordre du RN, qui demande à un jeune militant de s'éloigner. Ce dernier refuse et la situation dégénère rapidement. Un autre jeune homme finit au sol, emporté par l'un des vigiles, qui ont fait l'usage du gaz lacrymogène.

Le RN et l'UEJS portent plainte

Dans un communiqué, le RN a indiqué que "quelques militants de l’UEJF sont venus cet après-midi distribuer un tract provocateur devant le meeting du RN. Ils s’en sont pris aux participants et ont voulu rentrer dans le hall du meeting. Le service de sécurité du RN les a contenus". Selon le parti de Marine Le Pen, ces jeunes "se sont montrés violents, blessant sérieusement un membre [du] service de sécurité, qui s’est vu donné 30 jours d’ITT". Condamnant "fermement ces agissements brutaux et antidémocratiques", le parti a annoncé avoir déposé "plainte pour coups volontaires".

De leur côté, les militants de l'UEJS se sont présentés au commissariat de Metz. L’un des jeunes "s’est plaint d’avoir mal au bras", mais aucun n’a été conduit à l’hôpital, a indiqué une source policière à l'AFP. Sur son compte Twitter, Sacha Ghozlan a annoncé que l'UEJS déposera plainte contre le service d’ordre du RN "pour coups et blessures en réunion avec usage d’armes". "Lacrymogènes, matraques, violences. La justice doit réagir avec fermeté face à ces individus haineux qui veulent faire régner la terreur", a-t-il ajouté.

Les politiques réagissent

Sur Twitter de nombreux politiques ont réagi à la nouvelle. Nathalie Loiseau, la tête de liste de la majorité présidentielle aux européennes, a accordé son soutien aux jeunes de l'UEJS. "Le Rassemblement national a beau chercher à ripoliner sa façade, les couches de peinture ne seront jamais assez épaisses pour masquer sa nature profonde", a réagi dans un communiqué Dominique Sopo, président de SOS Racisme. Le député LREM de Paris Mounir Mahjoubi a également dénoncé une "agression violente par les services de sécurité du Rassemblement national de Marine Le Pen", y voyant plutôt le fait de "sa milice interne".

In fine, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT Frédéric Potier, et la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) ont aussi exprimé sur Twitter leur "soutien" à l’UEJF.

Huffington Post

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