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Edouard Philippe sur le Grand débat national : "Toute frilosité serait à mes yeux impardonnable"
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Quatre exigences

Edouard Philippe a présenté officiellement les conclusions du Grand débat. Des ministres, des maires, des citoyens et des représentants d'associations étaient réunis ce lundi au Grand Palais à Paris dans le cadre de la restitution du Grand débat national. Le Premier ministre Edouard Philippe s'est exprimé à cette occasion.

Edouard Philippe dresse cette semaine le bilan du Grand débat national. Près de la moitié du gouvernement, les cinq "garants" du Grand débat, des citoyens, des représentants d'associations, des partenaires sociaux et des maires étaient réunis ce matin au Grand Palais à Paris dans le cadre de cette synthèse tant attendue, baptisée "restitution".

Cette consultation inédite a rassemblé près de 1,5 million de personnes. 

Edouard Philippe s'est exprimé ce lundi afin de conclure cette séquence du Grand débat : 

"Un débat, ça ne marche que si des femmes et des hommes s'en emparent, le nourrissent, le densifient, l'agitent, et cela il n'y a que l'intelligence collective qui en est capable. (…) On regrette parfois l’accélération et la brutalité du débat public et du temps politique. Mais on ne doit pas s’impatienter quand on donne la parole aux Français. (...) Ces réunions ont fait honneur à notre pays, au débat démocratique en étant très loin des exemples de violence que d’autres se complaisent à donner chaque samedi". 

Le Premier ministre a souligné la difficulté de l'exercice : 

"Toute synthèse paraîtra forcément un peu réductrice. [Elle est] forcément une synthèse et elle n'a pas l'exhaustivité comme objectif".

Un homme a interrompu le discours d'Edouard Philippe pendant quelques secondes. Selon des informations de Franceinfo, l'individu en question aurait prononcé la phrase suivante : 

"Monsieur Macron doit être poursuivi pour haute trahison". 

Edouard Philippe a retenu quatre éléments-clés : une exigence fiscale, une exigence de fraternité, une exigence démocratique et une urgence climatique.

Le Premier ministre a évoqué l'"immense exaspération fiscale" : 

"Elle ne date pas d’hier. Mon gouvernement en assume sa part de responsabilité. Dès notre arrivée, nous avons baissé les cotisations sociales, l’impôt sur les sociétés, la taxe d’habitation. Mais sans doute pas assez vite. Notre pays a atteint une tolérance fiscale zéro. Nous devons baisser et baisser plus vite les impôts". 

Edouard Philippe a également évoqué "le sentiment d'abandon et l'indifférence". Il souhaite "rétablir l'équilibre entre les métropoles et les territoires à l'extérieur" :

"Nous devrons revoir nos règles d’urbanisme, réadapter nos services publics pour qu’ils redeviennent des services de contact".

Lors de son discours, le Premier ministre a aussi évoqué l'exigence démocratique : 

"Le Président de la République l’a dit : nous ne sommes pas parvenus à réconcilier les Français avec ceux qui les dirigent".

Edouard Philippe souhaite "construire les outils d'une démocratie plus délibérative" et "bâtir une démocratie participative au long court". 

La prochaine étape du Grand débat sera donc cruciale. Les annonces et les mesures qui seront prises pourraient néanmoins décevoir une partie des citoyens, notamment les Gilets jaunes. 

L’enjeu dorénavant est de "passer de ces éléments à des compromis démocratiques pour atteindre ces objectifs". 

Edouard Philippe a tenu à affirmer sa "détermination absolue". 

"Hésiter serait pire qu’une erreur, ce serait une faute. Toute frilosité serait impardonnable."

Des synthèses des différentes contributions ont été mises en ligne sur le site du Grand débat national.

"Il n'y a pas une lecture officielle du grand débat. Toutes les données sont désormais disponibles et ouvertes à tous ceux qui voudraient les analyser".

Le Premier ministre va s'exprimer devant l'Assemblée nationale et le Sénat mardi et mercredi. Le président de la République doit dévoiler des mesures dans les semaines à venir.  

Le Monde

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