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"Il entend, mais il n'écoute personne" : les conseillers de Macron sont au bout du rouleau
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Ras-le-bol

La récente démission de Sylvain Fort, directeur de la communication du président, apparaît comme symptomatique du sentiment de lassitude qui s'est installé chez les conseillers qui l'ont porté au pouvoir.

2018 fut loin d'être de tout repos pour Emmanuel Macron, et 2019 ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Le chef de l'État va devoir faire sans son conseiller Sylvain Fort, qui a annoncé sa démission d'ici la fin du mois de janvier. Un départ significatif, quand on sait que le quadragénaire, hommes de lettres notamment chargé des discours du président, occupait une véritable place de choix aux côtés d'Emmanuel Macron. Entre l'affaire Benalla qui n'en finit pas, les sondages peu réjouissants et les couacs d'agenda du chef de l'État, l'ambiance n'est pas à la fête du côté de l'Élysée, expose Le Parisien. À tel point que ce départ pourrait être suivi de nombreux autres dans l'entourage du président.

"Il y a tellement de rivalités"

Les conseillers d'Emmanuel Macron, surnommés "les Mormons", seraient ainsi au bord du burn-out, essorés par le rythme de travail soutenu exigé par le chef de l'État. Les choix du président seraient également sujets à débats dans son entourage, dont les conseils ne semblent pas avoir un réel impact. "Il entend, mais il n'écoute personne", déplore un "vieil ami" du président, selon l'hebdomadaire. Ainsi, le conseiller politique Stéphane Séjourné a annoncé son départ imminent pour diriger la campagne des européennes. Comme François Hollande avant lui, Emmanuel Macron va devoir remplacer ses proches soldats par du sang frais.

Selon les informations du Parisien, c'est Philippe Grangeon, homme de l'ombre du président, qui pourrait être chargé d'un grand pôle communication, stratégie et politique, avec le titre de conseiller spécial d'ici la fin janvier. Le conseiller Ismaël Emelien et le secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler, seraient quant à eux sur le départ. Une décrépitude qui pèse sur le moral des troupes. "On ne peut pas vraiment parler d’équipe", regrette un proche du président. "Il y a tellement de rivalités", renchérit un autre. Autre détail à prendre en compte : les "textoteurs du soir" avec lesquels Emmanuel Macron échange par SMS interposés, comme François Bayrou, Richard Ferrand, Alain Minc, Jacques Attali ou Jean-Marc Borello, patron du groupe social SOS. Des personnalités dont les avis semblent davantage compter que ceux de ses propres conseillers aux yeux d'Emmanuel Macron.

Privilégier l'expérience

Alors, tandis qu'un turn-over s'amorce dans la macronie, de vieux élus s'érigent en tant que "politiques aguerris", bien loin du profil des technocrates aujourd'hui honnis. Le Parisien évoque le chiraquien JeanPaul Delevoye ou Nicolas Revel, ancien secrétaire général adjoint de François Hollande. Enfin, avec 16 femmes pour 52 postes de conseiller, Emmanuel Macron pourrait féminiser quelque peu ses rangs.

Le Parisien

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