Selon Mediapart, Alexandre Benalla et Emmanuel Macron ont maintenu des contacts réguliers

Emmanuel Macron – Alexandre Benalla, l'histoire est loin d'être terminée. Mediapart a publié cette nuit un entretien avec l'ancien chargé de mission de l'Elysée. Depuis son licenciement en juillet dernier, les deux hommes sont toujours restés en contact : « Nous échangeons sur des thématiques diverses. C'est souvent sur le mode "comment tu vois les choses ?". Cela peut aussi bien concerner les "gilets jaunes", des considérations sur untel ou sur untel ou sur des questions de sécurité » a ainsi déclaré Benalla.

Des révélations qui font l'effet d'une bombe puisque le président de la République lui-même avait affirmé ne plus avoir contact avec lui. Emmanuel Macron aura bien du mal démentir car « tous ces échanges sont sur mon téléphone portable » a dit Benalla qui a conservé les conversations via la messagerie Telegram. Ce dernier ne se cache pas et révèle qu'il agit de façon officieuse pour l'Elysée : « Je suis un élément extérieur qui veut du bien au mec qui lui a fait confiance. J'aurais pu claquer la porte et passer à autre chose. Mais on continue à me solliciter, alors je continue à répondre. »

Ce lien, Emmanuel Macron l'a été immédiatement coupé après les révélations sur l'utilisation des passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla pour des voyages d'affaires en Afrique. Et là encore, l'intéressé joue la transparence : « J'explique que j'ai vu telle personne, je détaille les propos qui m'ont été rapportés et de quelle nature ils sont. Après, ils en font ce qu'ils veulent. Y compris le président de la République, qui est informé en direct. »

Ces mêmes passeports qui lui avaient été rendus en octobre dernier : « Si on ne veut pas que j'utilise ces passeports, il n'y a qu'à les désactiver et les inscrire à des fichiers. Quand vous voyagez à l'étranger avec un passeport diplomatique, l'ambassade de France est au courant que vous arrivez » assure-t-il.

L'ancien collaborateur de Macron en a aussi profité pour dénoncer tous ceux qui entourent le président, les définissant comme des « technocrates appartenant à une famille pire que la mafia. »

De quoi mettre, une nouvelle fois, le président de la République dans une mauvaise position.