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A Verdun, échange houleux entre deux retraités et Emmanuel Macron : "Sentez le malaise !"
©Francois Mori / POOL / AFP

Friture

Le Président a tenté de déminer la colère qui monte chez de nombreux Français à propos du rôle de l'Etat dans la hausse du prix des carburants.

Le Président, en déplacement à Verdun dans le cadre des commémorations du centenaire de l'armistice de la Grande guerre, a été interpellé par un retraité qui lui a reproché le mépris du gouvernement pour les Français. Il a fait principalement référence à la manifestation du 17 novembre prochain, qui compte protester contre la hausse des prix du carburant. Celui s'est défendu en déclarant "le carburant, c'est pas bibi". Plus tard, un autre retraité lui a reproché d'ignorer la grogne généralisée. Là encore, la référence au 17 novembre était encore présente : 

Emmanuel Macron : "Parfois, vous êtes en colère sur des choses qui ne sont pas vraies."

Le retraité : "Tout est vrai ! Vous ne sentez pas le malaise qui monte en France ?"

EM : "Je sens le malaise. Mais si je veux apporter une vraie réponse, je veux apporter..."

Le retraité : "Vous etiez trop jeune, vous avez pas connu Mai 68 !"

EM : Vous m'avez pas l'air [d'avoir] envie de faire Mai 68 vous !"

Le retraité : "Moi j'avais 16 ans. Méfiez-vous quand la colère monte."

EM : "Je l'entends."

Le retraité : "Méfiez vous quand elle va retomber."

EM : "Cher Monsieur, vous parlez des travailleurs. Moi je suis à leur côté aussi. Je l'ai dit ce matin. Ce qu'on va faire, c'est ceux qui doivent faire beaucoup de kilomètres pour aller travailler, c'est eux qu'il faut aider."

Le retraité : "Et vous allez leur donner quoi ? Vingt euros ?"

EM : "Il y a déjà des régions qui ont commencé à accompagner. Il y a des systèmes type indemnité kilométrique. Donc on va accompagner quand le prix passer un certain niveau, un certain seuil. Après il faut aussi pas tomber dans toutes ces simplifications. Moi j'entends la colère..." 

Le retraité : "Entendez-là bien !"

EM : "Je l'entends bien. Mais j'essaye d'apporter des réponses en profondeur. Moi je veux que dans notre pays, on éduque mieux les jeunes, je veux qu'on restaure l'autorité à l'école, je crois au mérite et je veux que les gens soient payés quand ils travaillent. Ce que vous m'avez aidé à faire en tant que retraité. Et je vous en remercie. Ne me mettez pas sur le dos toutes la CSG que vous payez ! Par cette augmentation pour tous les Français, on a pu baisser massivement les cotisations sociales. Et ça c'est un point pour ceux qui travaillent. Et cela va m'aider à en remettre plus au travail pour que le travail paye mieux. Je suis obligé de vous expliquer toute la logique et ne vous réponds pas de manière démagogique." 

Le retraité : Oui, mais sentez, de Paris, le malaise qui monte de partout, vous allez le sentir le 17 novembre..." 

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