Les comptes de l'ENA dans le rouge : l'école menacée de banqueroute<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Les comptes de l'ENA dans le rouge : l'école menacée de banqueroute
©Eric CABANIS / AFP

Gestion de l'argent public

L'ENA pourrait faire faillite dans quatre ans si rien n'est fait pour remédier à sa situation financière, selon Le Parisien.

Les taquins y verront une belle analogie avec les finances de l'Etat... Les voyants financiers de l’Ecole nationale d’administration (ENA) sont dans le rouge, alerte Le Parisience dimanche. Sur un budget de 40,8 millions d'euros en 2017, le déficit a été de 2,8 millions d'euros, révèle le journal, qui a eu accès au compte financier de l'établissement. Si rien n'est fait, l'ENA pourrait même faire faillite dans quatre ans, prévient le journal.

Dans le détail, les comptes montrent que la subvention versée par l'État, de 31,1 millions d'euros, couvre à peine les seules dépenses de personnel, qui s'élève à 30,9 millions d'euros, dont 9,2 millions relève des salaires des élèvesn payés 1 682 euros par mois et pendant les deux ans de leur scolarité. "De quoi faire s’étrangler, par exemple, les élèves des meilleures écoles de commerce. Qui, eux, paient leur scolarité", note le journal. D'autant qu'1,5 million d'euros sont aussi alloués aux frais de déplacements des étudiants, par exemple lorsqu'ils sont en stage.

Outre la masse salariale, les nouvelles missions imposées par l’Etat coûtent cher alors que la subvention publique stagne : l'ENA a dû absorber l’Institut international administration publique en 2002 et le Centre d’études européennes de Strasbourg en 2005. 

Le Parisien note également que de nombreuses factures étrangères n'ont pas été réglées : le Koweït, par exemple, doit 569 700 euros à l'école pour diverses prestations. "Nous ne sommes pas en faillite, nous n'avons pas de dettes, a réagi Thierry Rogelet, le secrétaire général de l'ENA. L'école est en difficulté financière, mais notre objectif est de revenir à l'équilibre en 2020."

Lu dans Le Parisien

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !