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Nicolas Sarkozy : "Il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la calomnie"
©Reuters

Défense

Au lendemain de sa mise en examen, l'ancien président de la République est venu s'expliquer au JT de TF1.

Visage grave. Ton combatif. Nicolas Sarkozy est venu au JT de TF1, jeudi soir, pour se défendre. Mis en examen la veille, dans le cadre du financement de sa campagne présidentielle en 2007, l'ancien président de la République entame probablement une longue procédure judiciaire.

"Je veux dire la profondeur de mon indignation. Je suis venu ici parce que je dois aux Français la vérité : je n'ai jamais trahi leur confiance" a-t-il expliqué dès le début de l'interview. Revenant sur sa garde à vue, il s'étonne de cette procédure : "Les faits remontent à dix ans, l'enquête a commencé il y a 5 ans. Je dois avoir dépassé les 150 heures de garde à vue et d'entrevues diverses. Qu'est-ce qui pouvait bien justifier la garde à  vue ?" a-t-il lancé. "Je ne suis pas au-dessus des lois, mais je en suis pas en dessous" a-t-il affirmé.

Concernant l'enquête sur sa campagne de 2007, il juge être le seul candidat avoir été passé "au laser", rappelant le  non-lieu concernant l'affaire Bettencourt où le financement de sa campagne était aussi remise en cause. "Savez-vous le chiffre qu'ont formulé les policiers dans leur procès-verbal ? 38 000 euros, ce qui représente 0,0018% du budget de campagne" explique-t-il. "On est bien loin des allégations de Kadafi et de Mediapart." 

Relancé sur les accusations des juges, il estime que "les indices, on ne peut pas dire qu'ils soient concordants." Selon lui, les chiffres des supposés dons diffèrent en fonction des accusateurs, mettant à mal cette fameuse "concordance". Il assure, par ailleurs, ne "pas avoir été mis en difficulté" par les juges lors de sa garde à vue et soutient "qu'aucun élément nouveau n'a été produit

Reprenant ses justifications, publiées ce matin dans le Figaro, il réaffirme que le document officiel, sorti par Médiapart, n'est pas authentique. "Il existe une forte probabilité pour que le document Mediapart soit un faux" explique-t-il, en lisant un document qu'il présente comme policier. Il a de nouveau pointé du doigt les "incohérences" de dates sur plusieurs éléments de l'enquête. Sur Twitter, le journaliste Fabrice Arfi a rappelé, de son côté, que la justice avait rejeté, par deux fois, le recours pour "faux et usage de faux" de l'ancien président de la République.

Nicolas Sarkozy a ensuite évoqué son contrôle judiciaire, qui l'empêche de rencontrer Claude Guéant ou encore Brice Hortefeux. "Si j'avais voulu me mettre d'accord avec eux, j'avais 5 ans pour le faire" a-t-il ironisé. Il a souligné son amitié pour ses anciens ministres mais a aussi renvoyé Brice Hortefeux à sa propre défense. "S’il a eu des rapports avec untel ou untel, il s’en expliquera lui-même. Mes proches s'expliqueront et je leur fais confiance. Mais je ne peux pas être accusé au titre de mes liens avec untel ou untel. Il faut des preuves, c'est trop grave."

A plusieurs reprises, l'ancien chef d'Etat s'est attaqué au "sinistre" Ziad Takieddine qu'il assure n'avoir jamais rencontré aux dates présentées."Il a menti plusieurs fois, j'ai des preuves. Il affirme m'avoir croisé le 27 janvier 2011 et m'avoir donné une valise. Il n'a pas de chance : j'ai la preuve que je n'étais pas à Paris ce jour-là, ni la veille, ni le lendemain" explique Nicolas Sarkozy. Mais il s'en est aussi pris à Mediapart et directement à Edwy Plenel, évoquant une "bande de mafieux" et de "menteurs."

"Il n'y a pas une preuve matérielle. Il n'a que la haine, la boue, la médiocrité, la calomnie" a-t-il martelé, balayant d'un revers de main les soupçons qui pèsent sur lui. "Je ferai triompher mon honneur (…) Je suis blessé pour notre pays, pour la fonction que j'ai exercé."

Nicolas Sarkozy a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Selon RTL, il n'a pas le droit de rencontrer 9 personnalités, dont Claude Guéant, Brice Hortefeux, Ziad Takieddine ou encore l'ancien patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini. Enfin, il est interdit de se rendre dans 4 pays : l'Égypte, la Tunisie, la Libye et l'Afrique du Sud.

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