Premier pas
Parti socialiste : Najat Vallaud-Belkacem sort du silence
"Nous nous sommes embourgeoisés. Endormis," affirme-t-elle dans un texte à paraitre dans Le Nouveau Magazine littéraire.
Après une diète médiatique de plusieurs mois, l'ancienne ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem sort du silence. Celle dont le nom revient avec insistance pour prendre la tête du Parti socialiste, publie un texte dans le Nouveau Magazine littéraire, à paraitre le 18 décembre prochain, sur la sociale-démocratie. "Les commentateurs la proclament morte ? Je veux la faire vivre" explique-t-elle. Selon elle, ces idées sont devenues "minoritaires" par paresse et "à force de rester dans notre zone de confort intellectuel, (…) à préférer la com à la pensée tout simplement."
"Nous avons perdu la plupart des batailles culturelles faute de les avoir menées. Nous nous sommes embourgeoisés. Endormis" tranche-t-elle. "Or, ce qui n’est pas défendu, ce qui n’est pas repensé constamment périt." Selon elle, les sociaux-démocrates ont notamment abandonné le travail à la droite "alors qu’il constitue le fondement de la gauche politique et syndicale." Et selon elle, la crise traversée par la gauche ne date pas de François Hollande mais la fin d'une "ère idéologique de plus de cinquante ans." Il faut donc désormais "ouvrir la social-démocratie aux contributions des intellectuels (…) ainsi qu’aux mouvements sociaux dont nous nous sommes trop longtemps tenus à l’écart."
"La tâche sera difficile car la social-démocratie, dans son essence même, entre en contradiction avec l’immédiateté et l’univocité dont les citoyens semblent de plus en plus friands" prévient-elle. Ce texte est-il le point de départ d'une candidature pour la tête du PS ? Son entourage assure que l'ancienne ministre ne s'est pas prononcée mais elle garde une forte popularité auprès de l'électorat de gauche.
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