Santé
L’utilité du dépistage du cancer de la prostate contestée
C’est ce qu’a conclu la Haute Autorité de santé dans un rapport.
Selon la Haute Autorité de santé l' "intérêt de dépister le cancer de la prostate par dosage du PSA (antigène spécifique prostatique) n'est pas démontré, y compris chez les hommes qui présentent des facteurs de risque". Pourtant, les derniers résultats d’une étude européenne publiée dans le New England Journal of Medecine indique une réduction de la mortalité de 40%.
"Il ne suffit pas de dire qu'il y a une fréquence potentiellement accrue de cancer de la prostate dans une population donnée pour affirmer que le dépistage a un intérêt", explique le président de la HAS, le Pr Jean-Luc Harousseau. "Le dépistage aurait un intérêt s'il montrait une diminution de la mortalité dans le sous-groupe ayant des facteurs de risque."
Le chef du service d’urologie à l’hôpital Henri-Mondor, Clément-Claude Abbou admet que la HAS a "statistiquement raison". Mais les urologues préfèrent traiter des cancers localisés plutôt que des cancers plus avancés. "Moi qui ai connu l'ère pré-PSA avec un service plein de patients alités avec des métastases et des douleurs incroyables, je n'ai pas envie d'y revenir", explique Clément-Claude Abbou.
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