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Banlieues : Emmanuel Macron présente son plan
©TIZIANA FABI / AFP

Politique

En déplacement lundi 13 novembre dans le 93 et le Nord, Emmanuel Macron a fait part de ses mesures en faveur des habitants des quartiers populaires. Ce mardi 14 novembre, il prononcera un discours sur la politique de la ville.

Avant de prononcer son discours sur la politique de la ville ce mardi 14 novembre à Tourcoing, Emmanuel Macron s’est rendu lundi 13 novembre à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ville de la banlieue parisienne dont le quartier du Plateau a bénéficié du plus ambitieux programme de rénovation urbaine de France (670 millions d'euros) après avoir été le berceau des émeutes de 2005. Le chef de l'Etat a débuté sa visite de trois heures dans le quartier du Chêne Pointu, fait de barres d'immeubles délabrées en cours de rénovation, pour "se rendre compte sur le terrain" des difficultés du quartier, comme il l’a expliqué aux journalistes. Il a souhaité "accélérer les délais" pour cette rénovation qui au rythme actuel prendra une douzaine d'année car il faut racheter chaque logement et reloger les habitants avant de reconstruire.  Il s'est ensuite rendu au centre social de Clichy-Montfermeil puis a passé deux heures à saluer plusieurs centaines d'habitants, accompagné par le maire de la ville, Olivier Klein. En outre, l’ex-ministre de l’Economie, a réaffirmé les engagements de l'Etat pour achever la future gare de la ligne 16 du métro du Grand Paris Express en 2024. 

Emplois francs, discrimination, emplois aidés, aide aux jeunes

L’Elysée a indiqué qu’Emmanuel Macron veut "agir dès maintenant avec des mesures concrètes pour améliorer le quotidien" des 5 millions de personnes qui habitent dans les 1.514 quartiers les plus pauvres, appelés "quartiers de la politique de la ville".  A 25%, le chômage y est 2,5 fois plus élevé que la moyenne, la pauvreté peut y atteindre 40% et le taux d'activité réel plafonner à juste 44%, 20 points de moins que dans le reste de la France.

Les habitants de ces quartiers ont des difficultés à accéder aux emplois. Le chef de l’Etat doit donc revenir sur sa promesse de campagne concernant les emplois francs. Les entreprises qui embauchent des jeunes des quartiers reçoivent des primes. Un test sera effectué dans plusieurs dizaines de quartiers dès 2018.  En outre, 17% des habitants de ces quartiers s'estiment victimes de discrimination en raison de leurs origines. Pour lutter contre les discriminations sur le nom, l'adresse ou l'origine, Emmanuel Macron "souhaite étendre les mesures de testing" des entreprises privées (test sur les recrutements) avec une publication des résultats, selon le principe américain du "name and shame" (nommer et blâmer). Les gens ont aussi du mal à accéder aux services publics, aux médecins, aux logements. Dans ces quartiers, en effet, on y trouve deux fois moins de généralistes, trois fois moins de spécialistes et quatre fois moins de crèches. L'Etat veut donc y faire revenir les services publics, comme la Poste, et doubler les maisons de santé.

>>> À lire aussi : Appel de Grigny : comment refonder une politique de la ville efficace après 40 ans d'errance ?

Concernant les jeunes, le président devra annoncer la création d’un "conseil présidentiel" sur la politique de la ville, constitué de "jeunes issus des quartiers ayant réussi leur vie professionnelle" pour "entendre et bénéficier" de leur expérience et ainsi "redonner une image positive et de l'espoir". Des initiatives pour les collégiens et lycéens seront également dévoilées : renforcement des internats, aide aux stages de 3e que les principaux des collèges auront la charge de trouver.

In fine, Emmanuel Macron doit aussi confirmer le doublement des crédits des programmes de rénovation urbaine, qui seront portés à 10 milliards d'euros pour des programmes courant jusqu'à 2031. Concernant les emplois aidés, dont la baisse a été critiquée par de nombreux élus et associations, Emmanuel Macron affirme que le niveau des 200.000 emplois aidés par an serait maintenu de façon pérenne.

Lu sur Le Point

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