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Les Bovins domestiques modernes seraient issus d'un seul troupeau qui vivait il y a 10 500 ans
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La vache !

C'est ce que révèle une étude menée par des généticiens européens à partir d'ossements retrouvés sur des sites archéologiques en Iran.

Les recherches menées par une équipe de généticiens du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, de l'université de Mayence en Allemagne et de l'University College de Londres au Royaume-Uni, ont permis d'établir que tous les bovins domestiques modernes étaient les descendants d'un seul troupeau de bœufs sauvages qui a vécu il y a 10 500 ans.

Les chercheurs ont comparé les séquences ADN d'ossements de bovins domestiques retrouvés sur des sites archéologiques en Iran à celles de bovins modernes. Ils se sont demandé comment auraient pu naître les différences observées entre les séquences ADN selon différents scénarios d'histoire de la population, modélisés informatiquement

L'équipe a alors conclu que les différences constatées entre les deux populations n'avaient pu apparaître que si un nombre relativement restreint d'animaux, environ 80, avaient été domestiqués à partir d'une espèce désormais éteinte de bœufs sauvages, les aurochs, qui parcouraient toute l'Europe et l'Asie.

Selon Ruth Bollongino, principal auteur de l'étude, la collecte des données n'a pas été une mince affaire. Comme il l'explique dans un communiqué de presse, il est relativement simple de prélever des séquences ADN sur des restes situés dans un environnement froid, mais cela est beaucoup plus difficile dans un environnement chaud, comme ce fut le cas en Iran, l'ADN étant très sensible à la chaleur.

Ces recherches ont des répercussions dans le champ des études de l'histoire de la domestication. Le généticien Mark Thomas, qui est l'un des auteurs de l'étude, revient notamment sur le très faible nombre de bovins : "Nous savons d'après les vestiges archéologiques que les ancêtres sauvages des bovins modernes actuels étaient répandus dans toute l'Asie et l'Europe, il y aurait donc eu de nombreuses occasions de les capturer et de les domestiquer", commente-t-il.

Ce constat concorde pourtant avec des recherches déjà existantes sur la question. Pour le bio-généticien du CNRS Jean-Denis Vigne, ce faible nombre d'ancêtres géniteurs s'expliquerait par le fait qu'il était très difficile pour les populations nomades, majoritaires au Proche-Orient il y a 10 500 ans, de se lancer dans l'élevage bovin, contrairement à celui des chèvres.

Lu sur Wired.com

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