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"Non, nous ne maltraitons pas nos patientes" : les obstétriciens s'insurgent après les déclarations de Marlène Schiappa
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Levée de boucliers

La secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes a affirmé qu'il y avait "75% d'épisiotomies" en France et commandé un rapport sur les violences obstétricales.

Un profond désaccord. Lundi, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a protesté dans une lettre ouverte contre "les informations fausses" de Marlène Schiappa. La secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes a affirmé qu'il y avait "75% d'épisiotomies" en France et commandé un rapport sur les violences obstétricales.

Une épisiotomie est incision chirurgicale du périnée, pratiquée au moment de l'accouchement, pour éviter, à priori, une déchirure. Selon des propos de Marlène Schiappa devant la Délégation aux Droits des femmes du Sénat, en France, le taux d'épisiotomies serait de "75%, alors que l'OMS préconise d'être autour de 20-25%".

Des statistiques contestées par les obstétriciens. "Non Madame la secrétaire d'État, les obstétriciens ne maltraitent pas leurs patientes et entendent à leur tour ne pas l'être par une secrétaire d'État mal informée", a jugé le professeur Israël Nisand, président du CNGOF. Ce dernier a estimé que "les informations vraies elle ne les prend pas. Les statistiques nationales sur le taux d’épisiotomie montrent qu’on est en dessous de 20%", explique-t-il.

"Venir avec des chiffres qui ont plus de 40 ans, pour donner une info nouvelle aux sénateurs, ça ne peut pas venir d’un personnage aussi haut placé dans le pouvoir politique" a poursuivi Israël Nisand.Le CNGOF juge "injuste et néfaste" "d'induire une telle perte de confiance envers les gynécologues et obstétriciens"

Lu sur France Inter

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