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Le MoDem a "recasé" des salariés à Bruxelles reconnaît François Bayrou dans une interview
Interrogé par Sud Ouest, l'ex-ministre a défendu cette pratique : "Dans une période de mauvaise passe comme toutes les formations politiques en ont connues, vous cherchez à recaser un maximum de salariés".
François Bayrou s’est livré à Sud Ouest. Le désormais ex-Garde des Sceaux a accordé un entretien au journal régional, après être rentré dans son bureau de la mairie de Pau jeudi après-midi, suite à la passation de pouvoir au ministère de la Justice avec Nicole Belloubet. Interrogé sur les soupçons d'emplois fictifs au Modem et les informations du journal Le Monde comme quoi son parti avait utilisé les fonds européens comme "financement d'urgence" en 2009, le président du parti n’a pas démenti.
"Où est l’irrégularité là-dedans ? Dans une période de mauvaise passe comme toutes les formations politiques en ont connues, vous cherchez à recaser un maximum de salariés, de gens de confiance", a affirmé François Bayrou. "Il se trouve que les parlementaires européens recherchaient des assistants locaux. On leur a recommandé ces gens-là. Les deux parties étaient bien contentes. C’est pareil avec un agriculteur qui ne peut plus supporter le poids d’un salarié. Il cherche un voisin qui a besoin d’un mi-temps. Je répète ma formule : l’emploi au Modem a été normal, régulier et légal".
L’ancien ministre a également évoqué "la vie politique et sa violence". "Du point de vue de la sauvagerie, c’est un sport extrême. Le pire, ce sont les attaques alors que toute votre vie repose sur un principe d’honnêteté". Début juin, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour enquêter sur les soupcons d'emplois fictifs d'assistants de députés européens.
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