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Emmanuel Macron a reçu Vladimir Poutine à Versailles
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Relance des relations diplomatiques

Les principaux sujets abordés par les deux hommes : Syrie, Ukraine, Tchétchénie et campagne présidentielle.

Ce lundi 29 mai, le président de la République a reçu à Versailles son homologue russe. Après son entretien avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a tout d'abord remercié le président de la Russie d'avoir accepté cette invitation. Évoquant Pierre Le Grand, il a souligné combien ce personnage "est l'exemple de cette Russie qui veut s'ouvrier à l'Europe et qui veut tirer tout ce qu'il y a de fort en Europe". "Ce qui est important dans cette histoire qui a aujourd'hui trois siècles, c'est ce dialogue avec la Russie qui n'a jamais cessé", a déclaré Emmanuel Macron. "Cette Russie qui s'ouvre à l'Europe, cette amitié franco-russe, c'est cela que je voulais vous faire partager en vous invitant à Versailles", a-t-il ajouté, en soulignant qu'en choisissant un nouveau président pour la France, les Français ont signifié leur "attachement à son indépendance, son engagement européen, sa volonté de peser dans le destin du monde. Aucun de ces sujets essentiels ne peut être abordé sans dialoguer avec la Russie."

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De son côté, le président russe s'est dit "très impressionné par la grandeur de la France". Il a toutefois souhaité rappeler que "les relations franco-russes n'ont pas commencé par Pierre Le Grand". "Les racines sont beaucoup plus profondes !", a-t-il fait savoir à Emmanuel Macron. Concernant leur entrevue, il a expliqué : "Nous avons surtout évoqué nos relations bilatérales, Russie-Union européenne, et également les points douloureux dans le monde. (…) Nous avons essayé de trouver les points de rapprochement".  "Je suis persuadé que les intérêts premiers de la France et de la Russie dépassent ces points de friction", a-t-il souligné.

La Syrie, l'Ukraine et la Tchétchénie

Sur la Syrie, les deux présidents ont rappelé leurs priorités. Nous devons organiser "une transition démocratique mais en préservant un État syrien" car "dans cette région, les États faillis sont une menace pour la démocratie", a indiqué Emmanuel Macron. Le président français a rappelé "une ligne rouge très claire : l'utilisation d'armes chimiques par qui que ce soit fera l'objet d'une riposte immédiate". Par ailleurs, "la France sera vigilante pour que tous les accès humanitaires soient" préservés car "les populations innocentes ne sauraient être victimes de notre incapacité collective, parfois, à prendre parti".

Après la Syrie, le président français a rappelé à Vladimir Poutine sa volonté de parvenir à une "désescalade" des violences en Ukraine. "Notre souhait est que dans les meilleurs délais puissent se tenir un nouvel échange sous le format dit 'Normandie'. Et que nous puissions avoir accès à un rapport détaillé de l'OSCE. Sur ce sujet, c'est donc un processus qui doit perdurer", a-t-il argué sous le regard de son homologue russe. Ce dernier a fait savoir que les "sanctions" contre la Russie ne contribuent "aucunement" à régler la crise ukrainienne.

Emmanuel Macron a également fait part de son souhait que "la vérité" soit faite sur le sort réservé à la communauté LGBT en Tchétchénie, une république qui fait partie de la fédération de Russie. "Nous sommes convenus d'avoir un suivi extrêmement régulier. Je serai extrêmement vigilant sur ce thème", a fait valoir le président français.

Les sujets qui fâchent

Vladimir Poutine a également été interrogé sur l'ingérence supposée de la Russie dans les élections françaises, mais également américaines. "Ce n'est pas une question que nous avons abordée", a-t-il lancé. "Le président français n'en a pas montré l'intérêt, et moi encore moins", a-t-il affirmé. De son côté, Emmanuel Macron a déclaré être "un pragmatique". "Nous avons évoqué cette question lorsque le président Poutine m'a appelé pour me féliciter. Je lui ai dit ce que j'avais à dire, et il m'a répondu ce qu'il avait à me répondre. Je suis pragmatique. Lorsque j'ai dit les choses une fois, je n'ai pas besoin d'y revenir", a-t-il affirmé.

In fine, Vladimir Poutine a invité le président français à "venir passer quelques semaines en Russie".

Lu sur Le Figaro

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