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Colonisation : Emmanuel Macron tente d'éteindre la polémique en multipliant les explications
©PATRICK KOVARIK / AFP

La parole est à la défense

Le candidat d'En Marche ! a provoqué un tollé en qualifiant la colonisation française de "crime contre l'humanité".

C'est la polémique qui a agité l'actualité politique ces dernières heures.  En marge de son déplacement en Algérie, Emmanuel Macron a donné une interview jeudi à la chaîne privée algérienne Echourouk News. Au cours de cet entretien, le candidat à l'élection présidentielle a qualifié la colonisation française de "crime contre l'humanité".

Devant le tollé (François Fillon a notamment évoqué une "repentance permanente indigne d'un candidat à la présidence de la République"), l'ancien patron de Bercy a tenu à s'expliquer. D'abord dans une vidéo publiée sur son site Internet. Puis devant les médias français. "J'ai tenu un propos équilibré qui consiste à dire que des crimes ont été commis, des barbaries, dans le cadre de la colonisation, en particulier dans des temps de guerre, et qu'en même temps, une modernité par effraction s'est faite dans le cadre de cette colonisation" a t-il soutenu au micro de RTL.

Puis dans un entretien au Figaro, il renchérit : "Cette polémique dit beaucoup de l'état dans lequel la France s'enferme: une espèce de passion mauvaise pour l'Histoire, qui consiste à n'en voir qu'une partie. Je ne suis ni dans la repentance, ni dans le refoulé", juge-t-il. "Il faut nommer ce qui a été fait de mal, et reconnaître ce qui a été fait de bien. Je ne veux pas faire d'anachronisme ni évidemment comparer cela avec l'unicité de la Shoah, mais la colonisation a bel et bien comporté des crimes et des actes de barbarie que nous qualifierions aujourd'hui de crimes contre l'humanité".

Le leader d'En Marche précise également que cela ne veut pas dire "que celles et ceux qui vivaient en Algérie et servaient dans l'armée française étaient des criminels contre l'humanité, car le seul responsable, c'est l'État français. Nous devons réconcilier des mémoires fracturées. Interrogé sur une possible division des Français provoquée par ces propos, il rétorque: "Au contraire, c'est la seule manière de réconcilier! On ne peut pas expulser ce qui nous dérange."

Lu sur RTL

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