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Meeting du sursaut pour François Fillon :"J'ai le cuir solide mais qu’on laisse ma femme en dehors de ce débat politique"
©AFP

Dernière chance ?

Le candidat des Républicains organisait un grand meeting à la Villette (Paris) pour tenter de reprendre la main sur une campagne entachée par le PenelopeGate.

Il fallait bien un tel meeting pour tenter de reprendre un nouveau souffle. Entouré de toute la droite, François Fillon organisait donc un "grand rassemblement" Porte de la Villette à Paris. A l'origine, ce devait être un évènement pour tuer dans l'œuf la primaire socialiste, dont le scrutin est organisé le même jour.

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Une sorte de 'Bourget" pour lui, un meeting fondateur pour relancer une campagne hésitante depuis plusieurs semaines. Mais les révélations du Canard enchaîné sont passées par là et voici le député contraint à rassurer son parti et des électeurs déçus par le PenelopeGate.

A la tribune, le candidat de la droite, très ému et chaudement applaudi, a donc tenté, pendant une heure, de reprendre la main en réaffirmant ses intentions présidentielles et sa motivation pour remporter la mise en mai prochain. Le tout sous les yeux de Penelope Fillon, évidemment.

"Depuis le début, Penelope est à mes côtés (…) nous n’avons rien à cacher, nous n’avons qu’un seul compte au crédit agricole ( …)  à travers Penelope, on cherche à me casser. Moi, je en crains rien, si on veut m’attaquer qu’on le fasse en face mais qu’on laisse ma femme en dehors de ce débat politique" a-t-il lancé, les larmes aux yeux. "Je veux dire à Penelope que je l’aime et que je ne pardonnerai jamais." 

Concentré sur sa campagne, il s'est aussi évertué à polir son image de libéral, sous la pression de ses proches, notamment en annonçant des mesures pour les plus modestes. "Je baisserai massivement les charges qui pèsent sur le coût du travail et sur la feuille de paye des Français : le gain sera d’au moins 250 euros par an et de 500 euros pour les couples qui travaillent" a-t-il souligné. Il est aussi revenu sur son intention de supprimer pas moins de 500 000 postes de fonctionnaires, durant son futur quinquennat. "C’est raisonnable, c’est du bon sens" affirme-t-il. " Mon but, ce n’est pas de réduire les postes pour le plaisir (…) je suis l’ennemi de la bureaucratie pas l’ennemi des fonctionnaires."

Le candidat à la présidentielle n'a pas oublié les thématiques identitaires : "La France unie n'est pas une addition de communautés. Nous avons une identité, nous avons des coutumes, nous avons une culture, nous avons un drapeau. Le repli communautariste est un danger (…) je serais le défenseur intransigeant de la liberté d’expression même quand il s‘agit d’exprimer leur attachement à leur culture, à leur origine, à leur nation, à la France", tout en se défendant des critiques de ses adversaires sur son traditionnalisme : "On me décrit comme le représentant d’une France traditionnelle mais celui qui n’a pas de racines marche dans le vide (…) je ne renie rien de ce qu’on m'a transmis (…) pas plus ma foi personnelle que mes engagements politiques (…) je sais aussi que nous aurons besoin de tout le monde (…) n’opposons pas les riches aux pauvres, les patrons et les ouvriers, les croyants et les agnostiques. »

Et l'immigration : "L’immigration, sans intégration doit être stoppée. En France, les étrangers ont des devoirs, avant de réclamer des droits. C’est une question d’unité nationale." 

Cela suffira-t-il à sauver la candidature du député de Paris ? Il bénéficie évidemment de la présomption d'innocence et l'enquête préliminaire ne sera pas forcément conclue avant le 7 mai. D'ici là, François Fillon devra retrouver sa cote de popularité et rassurer ceux qui ont été plongés dans le doute.

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