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Revivez le débat décisif de l'entre-deux-tours entre François Fillon et Alain Juppé
©ERIC FEFERBERG / POOL / AFP

Last round

À trois jours du second tour de la primaire de la droite et du centre, François Fillon et Alain Juppé se sont affrontés devant les caméras. Un débat "digne et serein" ont estimé les deux candidats.

  • Le débat a opposé François Fillon, 62 ans, à Alain Juppé, 71 ans. Au premier tour, François Fillon a obtenu 44,1% des voix, Alain Juppé 28.6% des voix, selon les résultats définitifs.
  • Les deux candidats ont répondu aux questions des journalistes pendant presque deux heures. Un large panel de sujets a été abordé allant de l'emploi, de la TVA et du terrorisme en passant par la santé et la politique étrangère.
  • Thierry Solère, organisateur de la primaire, a salué "une formidable manifestation populaire".
  • Selon un sondage Elabe diffusé par BFM-TV, François Fillon a été jugé plus convaincant que son rival Alain Juppé par 57% des Français.

-------FIN DE CE LIVE. Pour suivre en direct les réactions politiques du vendredi, rendez-vous sur ce lien-------------------------

C’était le dernier débat de la primaire de la droite et du centre, l’occasion d’abattre ses dernières cartes. Passé en quelques jours du statut de grand favori à celui de distancé, Alain Juppé a tenté de se montrer plus offensif que lors des précédents débats. François Fillon a lui défendu son programme, jugé par certains comme irréaliste et trop rigoureux. Si le ton est resté globalement courtois, les deux hommes se sont accrochés sur certains points, notamment sur la réforme du temps de travail et la fameuse diminution du nombre de fonctionnaires. Supprimer 500 000 fonctionnaires comme le dit François, ça n'est pas possible a notamment déclaré Alain Juppé.

Alors qu’elle avait fait polémique dès le début de semaine lorsqu’Alain Juppé a demandé à François Fillon de clarifier sa position sur l’avortement, la question de l’IVG a ressurgi. "Je serais devenu depuis quelques jours un conservateur moyenâgeux, devenu contre l’avortement…", a ironisé Fillon. "Dans mon livre, je dis aussi que jamais on ne touchera à l’IVG. Ma conscience, ça me regarde. Par ailleurs je suis un homme, donc ce n’est pas à moi de prendre une décision personnelle sur ce sujet". "Le maire de Bordeaux a répliqué : "Je pense que l'IVG est un droit fondamental. C'est un drame, pour la femme, pour le couple parfois".

23h15 : FIN DE CE DIRECT

23h10 : Thierry Solère, président du comité d'organisation de la primaire de la droite et du centre, a salué "une formidable manifestation populaire. Ces débats n’ont jamais été un pugilat. On a vu deux hommes d’Etat".

23h07 : Jérôme Chartier, porte-parole de François Fillon : "J’ai trouvé le François Fillon que je connais, dans sa constance, sa détermination et dans la manifestation de la puissance de son projet. J’étais très inquiet. Car cette primaire avait l’esprit d’ouvrir le débat en mettant en concurrence des personnalités. Aujourd’hui, je suis satisfait, car la primaire se termine en apothéose".

23h05 : Pour Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et soutien d'Alain Juppé, "le débat a été un grand moment de démocratie, les deux candidats ont été précis sur le projet. Il n’y a pas eu de polémiques et les choses se sont dites clairement. On peut être fier de la démocratie française."

23h04 : Alain Juppé : "J’ai défendu mon idée, mes projets. Le débat a été digne, constructif. Je pense que les François ont pu se faire une idée. Il y a beaucoup de différences".

23h02: Immédiatement après la fin du débat, les deux candidats ont réagi à chaud.  Pour François Fillon, "le débat a été riche, sérieux et serein. Comme le reste de cette campagne des primaires."

23h : fin du débat

22h58 : François Fillon : "Il y a trois ans, quand j'ai commencé ma campagne j'étais seul. J'ai rencontré des milliers de Français qui m'ont confié leurs doutes, leurs espoirs. Plus de 7000 Français ont contribué à mettre en place ce projet. C'est un projet précis, puissant, de transformation du pays. Avec ce projet, en deux ans on peut redresser le pays, en cinq diviser le chômage par deux, et dans dix ans, redevenir la première puissance européenne. Il y a trois ans, j'étais seul. Aujourd'hui, nous sommes des millions. Je sens une vague qui se lève".

22h55 : Alain Juppé : "Dimanche prochain vous allez choisir celui de nous deux qui aura de grandes chances de devenir président de la République. Ce sera une tâche difficile, très difficile. D'une certaine manière, c'est le dernier rendez-vous, il ne faudra pas le manquer. Il faut un président prêt à faire des réformes rapides, courageuses. Il faut convaincre les Français. La réforme ce n'est pas la pénitence, c'est l’espérance. Je veux être un président qui soit celui de tous les Français. Un président qui ouvre les voies de l'avenir. Mon rêve pour la France, celle d'une France heureuse et fière de son identité".

22h53 : Le débat touche à sa fin. L’heure est désormais aux conclusions.

22h50 : A propos du combat contre l’extrême droite, Alain Juppé dit s'est "battu" tout au long de sa vie politique "contre le Front national" dont l'idéologie "est incompatible avec la vision qu'un gauliste se fait de la France. Pour moi, c'est barrage au Front national". François Fillon déclare lui aussi qu'il a "toujours combattu le Front national". "Je ne considère pas forcément qu'elle sera au second tour de l'élection présidentielle. Il faut en tout cas l'empêcher parce que cela représente une crise démocratique profonde".

22h41 : Les candidats sont désormais interrogés sur la politique étrangère, avec en filigrane la question de la Russie, sur lesquels les deux hommes se distinguent. "La France doit redevenir une puissance d'influence mondiale", soutient Alain Juppé. "Notre économie s'est affaiblie, et la voix de la France est devenue inaudible. Nous devons être libres de nos choix. Je ne veux une France ni inféodée à Washington ni à Moscou."

François Fillon préfère passer rapidement sur le soutien de Vladimir Poutine et tente de préciser ses positions. "Je pense que la politique des sanctions envers la Russie a échoué, et il faut le reconnaître. Mais bien sûr que je n'approuve pas l'annexion de la Crimée !".

22h32 : "Pour moi l’identité de la France c’est d’abord sa diversité", lance Alain Juppé. "Nous avons des origines différentes, des couleurs différentes. C’est une richesse, une force, à condition que ça n’aboutisse pas au communautarisme".

22h30 : Sur la question de l’avenir de la France, François Fillon estime que la France "n’a pas vocation à être multiculturelle ; la France a une histoire, une langue. Nous n’avons pas fait le choix du communautarisme, du multiculturalisme. Ce n’est pas le choix que je veux pour notre pays. Quand un étranger vient dans notre pays, il doit s’intégrer, respecte notre héritage". Il s’insurge contre l’enseignement de l’Histoire de France. "On enlève Clovis, Jeanne d'Arc, Voltaire, et même Rousseau. Ce que je veux, c'est un grand récit qui va du début à la fin".

>>>> A LIRE AUSSI : Le naufrage d'Alain Juppé, par les Arvernes

22h26 : Les esprits s’échauffent sur une polémique qui a agité la campagne. Alors qu’Alain Juppé avait demandé une clarification à François Fillon sur sa position concernant l’avortement, le député de Paris réplique. "Je serais devenu depuis quelques jours un conservateur moyenâgeux, devenu contre l’avortement… Dans mon livre, je dis aussi que jamais on ne touchera à l’IVG. Ma conscience, ça me regarde. Par ailleurs je suis un homme, donc ce n’est pas à moi de prendre une décision personnelle sur ce sujet. Est-ce que je n’ai pas voté depuis trente ans tous les textes ayant permis l’accès des femmes à l’IVG ?"

"Je n’ai fait aucun procès, j’ai juste posé une question", rétorque le maire de Bordeaux. "Tu as écrit dans un livre que l’IVG était un droit fondamental. Puis, plus tard, tu as dit le contraire, donc je t’ai demandé quelle était ta position. Moi je pense que c’est un droit fondamental. C’est un drame, toujours, pour la femme et pour le couple. Il a fallu se battre beaucoup. Notre différence est là.

22h15 : Les débats s’orientent désormais vers la sécurité et notamment la délinquance. Alain Juppé estime que "la délinquance des mineurs est un défi qui pourrit la vie quotidienne dans nos quartiers. Il faut séparer la justice civile et la justice pénale. Aujourd’hui, on multiplie les sanctions éducatives. Il y a des établissements spécialisés pour mineurs qui ne sont pas complets"."Il y a un problème de prévention", constate François Fillon. "Il faut donner plus de pouvoirs aux maires, développer ces polices municipales armées et qui doivent avoir accès aux fichiers de la police nationale. Il faut responsabiliser les familles et punir les jeunes délinquants de manière progressive".

22h09 : C’est au tour de la question de la fiscalité d’être abordée par les deux candidats. "Nous sommes dans une situation de quasi-faillite", s’alarme François Fillon. "On a en plus la perspective de l’augmentation des taux d'intérêts. On ne peut pas dire qu’on va baisser tous les impôts alors qu’on a besoin de pratiquer un choc fiscal en agissant sur la baisse des charges et la fiscalité du capital".

Pour Alain Juppé,  "il suffit de faire un tour à Bruxelles ou Genève ou plus loin, et trouver des Français qui ont fui la France à cause d’une fiscalité sur les revenus de l’épargne qui est devenue confiscatoire. Les familles ont été maltraitées depuis 2012 en particulier, je propose de rehausser le quotient familial pour permettre une baisse d’impôts pour beaucoup de familles. Il y a aujourd’hui moins d’emplois familiaux".

22h01 : A la moitié du débat, François Fillon gagne (de très peu) la bataille de Twitter : il est un peu plus mentionné sur le réseau social américain.

21h57 : François Fillon défend son programme sur la fonction publique. "Il ne s'agit pas de supprimer des postes de fonctionnaires pour le plaisir, on sait qu'on a besoin de fonctionnaires. Pourquoi je propose 500 000 ? Parce que j'augmente le temps de travail. Vous aurez toujours autant d’heures de travail de policiers, infirmiers, si j'augmente le temps de travail". Il s'appuie sur les expériences étrangères. "Les Anglais ont supprimé un million d'emplois publics, les Canadiens ont considérablement réduit la fonction publique".

>>>>> A LIRE AUSSI :  François Fillon / Alain Juppé : quelles différences entre leurs programmes ?

21h51 : Le débat en vient alors à un point qui a fait beaucoup parler : la diminution du nombre de fonctionnaires. Alain Juppé commence en affirmant que supprimer "500 000 fonctionnaires comme le dit François, ça n'est pas possible. Je propose 250 000 et je ne donnerai pas de nom de métier touché, car ce n'est pas comme ça que ça fonctionnera."

21h45 : Les échanges commencent à s'animer au sujet de la durée du temps de travail."Je veux laisser les salariés négocier avec des accords majoritaires le temps de travail ; il y a une limite européenne de 48 heures. Imaginez-vous que les salariés vont lever la main pour travailler 48 h ?" Répondant à une question initialement posée à Alain Juppé, François Fillon s’agace contre les journalistes, qui selon lui, "caricaturent" son programme. "Il faut travailler plus, c'est un fait", estime de son côté Alain Juppé. "Les Français, qui travaillent très bien quand ils travaillent, le font moins que dans les pays autour de nous."

21h37 : la ministre de la Santé Marisol Touraine s'en prend directement à François Fillon via Twitter.

21h35 : Les deux candidats abordent la question de la santé. "Là-dessus j’ai une divergence avec François Fillon", lance Alain Juppé. "Il faut restaurer la confiance entre les professionnels de santé et l’Etat mais je ne toucherai pas aux taux de remboursement. François propose de transférer aux assurances privées une partie des remboursements. Je propose de lutter contre la fraude, recadrant l’aide médical d’Etat pour la ramener à l’essentiel.

Pour François Fillon, "notre système de santé a besoin d’être réformé. Il génère un mal-être de la part des personnels soignants qui s’est encore exprimé aujourd’hui. Je veux dés-étatiser le système de santé, il faut remettre les médecins libéraux, les médecins généralistes, au cœur du système. Il faut plus de médecins demain, et créer un maximum de maisons de santé pour décharger l’hôpital de missions.

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21h27 : Concernant le modèle social français, François Fillon ironise : "Vous parlez d'un modèle social qui génère 6 millions de chômeurs, des millions de jeunes qui ne sont pas à l’école, pas en formation, dans la rue. Un modèle social qui se traduit par le déclassement des classes moyennes, qui n’a pas endigué la montée de la pauvreté, qui ne permet même pas aux Français d’être logés correctement. Ce modèle social français n’existe plus aujourd'hui."

21h25 : Interrogé sur les avantages des parlementaires, François Fillon souligne : "Il y a beaucoup  de fantasmes sur tout ça. Le régime des retraites des parlementaires a été profondément modifié, aligné. Je propose qu’on inscrive dans la Constitution un principe d’égalité de tous les régimes sociaux qui conduira à une convergence de tous les régimes sociaux".

21h23 : Un ministre peut-il continuer à gouverner s'il est mis en examen ? "La probité est une question fondamentale", estime François Fillon. "On ne peut pas diriger la France si on n'est pas irréprochable". Alain Juppé affirme : " J'ai été condamné. J'ai assumé. J'ai payé."

21h19 : Alain Juppé : "Je voudrais d'abord être un président qui préside qui restaure la dignité de la fonction, aujourd’hui abîmée, qui rassemble les Français et qui défende dans le monde l’image et les intérêts de la France. Je choisirai un premier ministre loyal, compétent. Ce sera le chef de la majorité parlementaire".

21h12 : François Fillon affirme sa volonté d’aller très vite s’’il est élu président de la République. "Si nous ne sommes pas capables de faire bouger les choses dans les trois premiers mois du quinquennat, les Français se détourneront de la politique, et se laisseront tenter par les extrémismes".

21h09 : Alain Juppé : "J'ai de la force de caractère, on m'a accusé d'être trop droit dans mes bottes". Alors que Gilles Bouleau lui rappelle qu’il a cédé devant la rue lorsqu’il était Premier ministre. Il rétorque : "En 1995, j'ai reculé sur une réforme, les régimes spéciaux de retraite. Mais toutes les autres réformes, je les ai faites."

21h05 : François Fillon prend à son tour la parole et "estime que ce débat ne doit pas être celui de la division. Car quel que soit le candidat choisi dimanche, c'est ensemble que nous devrons repartir".

21h02 : Alain Juppé prend la parole en premier. Il rappelle son "amitié" pour François Fillon mais s'est dit "surpris" de la virulence prise par le ton entre les deux tours.

21h : début du débat

20h58 : le ton est monté entre les deux tours. Alain Juppé a notamment demandé à François Fillon de clarifier ses positions sur l'avortement. Une grossière erreur et Atlantico vous dit pourquoi.

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20h55 : sur le papier, Français Fillon part largement favori. Le député de Paris peut compter non seulement sur sa confortable avance du premier tour, mais aussi sur les nombreux ralliements : Bruno Le Maire et Jean-Frédéric Poisson. Nicolas Sarkozy n’a pas donné de consignes de vote mais a déclaré qu’il voterait pour François Fillon. Alain Juppé, lui, peut compter sur le soutien de NKM et de Jean-François Copé.

20h52 : les deux candidats arrivent sur le plateau.

20h40 : bienvenue pour ce direct du débat de l'entre-deux-tours de la primaire de la droite et du centre. Les deux candidats François Fillon et Alain Juppé sont arrivés peu après 20h au studio. 

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