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Primaire de la droite : François Fillon garde le "cap" et la "tête froide"
©Reuters

Déterminé

"J'ai un projet carré, capable de redresser le pays.", assure-t-il.

Dans un entretien au Figaro, François Fillon a assuré qu’il garde "le cap" et la "tête froide" à la veille du débat qui l’opposera à Alain Juppé, ce jeudi, et avant le second tour de la primaire de la droite et du centre, dimanche 27 novembre.

Il n'a pas peur de la mobilisation du PS. "Je vois mal les militants de gauche se mobiliser en masse contre ma candidature. Si c'était le cas, ils seraient de toute façon débordés par les Français qui votent selon leurs convictions profondes.", déclare-t-il. 

La gauche ne fait pas peur 

Pour François Fillon, "à travers la primaire, c'est la présidentielle qui se joue". "Nous devons donner le signe que nous sommes plus forts et plus entraînants que la gauche.", clame-t-il. D'ailleurs, il n'a pas d'adversaire idéal à gauche et assure que s'il gagne la primaire, il combattrait "le candidat que la gauche se donnera". Toutefois, il a lancé une petite pique à un des candidats à la présidentielle : Emmanuel Macron. "Pour l'instant, je n'ai pas vu le début du commencement d'un programme chez Emmanuel Macron. Je vous dirai ce que j'en pense le jour où il en aura un." Quant à son propre programme, il affirme qu'il ne le changera pas. "J'ai un projet carré, capable de redresser le pays.", annonce-t-il. 

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Arrivé largement en tête à l’issue du premier tour, le député de Paris affirme qu’il n’a pas l’intention, à ce stade, d’amender son projet et annonce une marge de négociation avec les centristes pour les investitures aux élections législatives. 

Riposte aux attaques d'Alain Juppé

"Ce qui est brutal aujourd'hui, c'est le chômage, c'est l'exclusion du marché du travail. C'est l'insécurité, c'est la pauvreté en hausse, ce sont les fins de mois difficiles, ce sont les attentats terroristes contre notre pays. Il ne faut pas se tromper de sujet, ni de vocabulaire.", répond François Fillon à Alain Juppé. Ce dernier juge en effet que le projet de son rival est "brutal". Par ailleurs, il le qualifie de "droite-droite". Un terme que François Fillon ne comprend pas. "Je ne sais pas ce que cela signifie.", avoue-t-il. "C'est typiquement une formule qu'utiliserait la gauche. Je suis gaulliste, de droite, voilà tout. Il n'y a aucune raison de marcher à l'ombre.", lance-t-il. 

En ce qui concerne la proposition du maire de Bordeaux de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires comme la preuve que le projet de François Fillon est "irréaliste", le candidat à la présidentielle riposte : "C'est une caricature qui en dit long sur l'état d'esprit d'une partie des élites françaises, des experts qui veulent maintenir à tout prix un système qui génère chômage et dette. On ne peut pas continuer à supporter une dépense publique aussi élevée. Chaque année, il y a 240 000 agents qui quittent la fonction publique, soit 1,2 million de personnes sur la durée du quinquennat. En ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux dans les trois fonctions publiques, mon objectif est atteint. On doit aussi revoir le périmètre de l'action de l'État."

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Contrairement aux autres politiques, François Fillon n'attaque pas aussi sévèrement le concept de "l'identité heureuse" de son adversaire. Toutefois, il estime que les Français sont loin de la ressentir. "Au contraire, ils sont angoissés à l'idée de voir leur âme disparaître dans la mondialisation. Nous devons affirmer nos racines, assumer pleinement notre histoire pour ce qu'elle est, moderniser un modèle français qui nous redonne de la fierté. Et ce modèle passe par le plein-emploi et la possibilité de réussir sa vie, par une souveraineté nationale affirmée et par l'indépendance de notre politique étrangère.", conclut François Fillon. 

Lu sur Le Figaro

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