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Primaire de la droite et du centre : Juppé et Sarkozy se livrent à un duel à distance musclé dans le Sud
©Reuters

Sous le soleil

Alors que le maire de Bordeaux se trouvait dans le Var ce jeudi soir, l'ancien chef de l'Etat tenait un meeting à Marseille.

Visiblement, le Sud n’est pas trop petit pour eux deux. Les deux favoris de la primaire de la droite et du centre étaient dans le Sud de la France jeudi soir. Dans une région traditionnellement très sarkoziste, Alain Juppé a commencé sa journée à Marseille, avant de se rendre dans le Var. Lors de son meeting à la Garde, près de Toulon, devant un millier de personnes, il a appelé à se méfier du chef de l’Etat actuel, pourtant plombé par des sondages aux scores abyssaux.

"La gauche est déboussolée, n'a plus de chef, plus de candidat, plus de programme, elle peut toujours se ressaisir. Ne sous-estimons pas François Hollande : il a du talent, il sait faire campagne, restons sur nos gardes", a ajouté le maire de Bordeaux, qui a toutefois moqué "le président qui pèse 4 % dans les sondages". "Je n'ai pas envie d'avoir à choisir entre François Hollande et Marine Le Pen, je ferai tout pour éviter cela". Avant d'avertir : "Mais ne pensez pas qu'il suffit de gagner la primaire pour gagner l'élection présidentielle" a lancé Alain Juppé, qui a appelé au rassemblement. "Je vous le dis aujourd'hui, il faut aussi rassembler. Nous ne gagnerons pas en nous repliant sur nous-même. Il faut rassembler la droite humaniste et le centre. Il faut rassembler aussi les déçus du hollandisme".

L'ancien Premier ministre a ensuite décliné ses priorités pour un "État fort", souhaitant notamment "revoir" les conditions de légitime défense pour les policiers. Il a également rappelé son intention d'ériger un "code de la laïcité". "Oui à nos compatriotes musulmans qui respectent nos lois, non à ceux qui les défient".

Non loin de là,  Marseille, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à tancer son principal rival. "Quand on veut se faire élire avec les voix de gauche, c’est parce qu’on se prépare à donner des gages à la gauche! Quand on fait de l'ambiguïté sa stratégie électorale, c'est qu'on veut mettre en oeuvre une politique ambiguë" a-t-il fustigé.

L‘ancien chef de l’Etat a ensuite taclé la proximité entre le maire de Bordeaux et François Bayrou. "Je veux gouverner demain avec des centristes qui soient avec nous matin, midi et soir, martèle Sarkozy. Je ne veux pas gouverner avec des centristes qui soient avec nous le lundi pour gagner la mairie de Pau, et le mardi avec Hollande. Quel serait le programme du candidat élu de la droite s’il devait négocier dans les arrières-boutiques? Jusqu’où les compromissions avec François Baryou vont-elles nous mener?".

Lu sur Le Point

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