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Jérôme Cahuzac assure que son premier compte en Suisse était destiné "au financement d'activités politiques pour Michel Rocard"
©Reuters

Rien que ça...

"L'industrie pharmaceutique a financé tous les partis politiques, tous", a notamment déclaré l'ancien ministre du Budget.

Au premier jour de son procès pour fraude fiscale et blanchiment, Jérôme Cahuzac a déclaré ce lundi que le premier compte bancaire qu'il avait ouvert en Suisse en 1992 était destiné "au financement d'activités politiques" pour Michel Rocard de novembre 1992 à mai 1993, après son départ de Matignon. 

"J'ai demandé à Philippe Péninque d'ouvrir un compte en Suisse en 1992 (...) Ce compte, c'est du financement d'activités politiques pour un homme dont j'espérais qu'il aurait un destin politique national", a expliqué l'ancien ministre du Budget de François Hollande. 

"La vie politique coûte cher (...) L'industrie pharmaceutique a financé tous les partis politiques, tous" a martelé Jérôme Cahuzac, soulignant que le financement occulte était alors "la règle". "Quel homme politique pensait sincèrement que les cotisations des adhérents suffisaient à financer ses activités?" a-t-il même ironisé.

"Je suis persuadé que Michel Rocard ignorait tout de cela. Il ne s'occupait pas de ça", a-t-il également déclaré. 

"Il m'est dit que la seule façon d'aider ne peut être que de façon occulte et parallèle. Il m'est dit : pourquoi pas, mais pas en France. J'avais compris. Je vais voir certains responsables de laboratoires" pour solliciter des financements, "certains refusent, certains acceptent", a poursuivi l'ancien ministre. 

Décédé le 2 juillet 2016, Michel Rocard a été Premier ministre de François Mitterrand de 1988 à 1991. Pendant ces trois années, Jérôme Cahuzac a travaillé au cabinet de son ministre de la Santé, Claude Evin. 

>>>> À lire aussi : Procès Cahuzac : pourquoi François Hollande a forcément su très tôt ce qu’il en était

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