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Nicolas Sarkozy : "Il nous faut réagir, ou on disparaîtra"
©Reuters

Entrevue

Le chef des Républicains a livré un long entretien au journal Le Point. Il revient notamment sur les questions de religion, d'identité et de terrorisme.

Terrorisme, religion, identité… c'est un Nicolas Sarkozy très ouvert à tous les sujets qui a accepté de se livrer aux journalistes du Point. Actualité oblige, il évoque la menace terroriste en France. "L'unité nationale commande avant tout d'être lucide sur la menace", souligne-t-il. "Les mots de la guerre ont été utilisés, mais depuis dix-huit mois avons-nous revu de fond en comble nos dispositifs et nos moyens de sécurité ? J'ai exercé les fonctions de chef de l'État. Présider à la destinée de la France, c'est dire la vérité aux Français. La mesure de la menace terroriste - sa durabilité comme son ancrage dans notre pays - n'a pas été prise".

L'ancien chef de l'Etat livre par ailleurs un portrait sans concession de l'Europe, qui doit "réagir ou disparaitre". Il indique : "L'axe du monde est clairement passé vers l'Afrique et l'Asie. Il nous faut réagir, ou on disparaîtra."

Sur la religion, s'il avoue n'avoir jamais lu le Coran ("je pense qu'il est difficile de prétendre l'avoir lu et compris quand on n'est pas musulman"), il indique avoir lu "des passages des Évangiles, bien sûr, comme beaucoup de catholiques. Tout ce qui touche à la religion, à la transcendance me passionne". Sur un sujet qui lui tient à coeur, il affirme à nouveau l'importance des "racines chrétiennes de la France".

Le patron des Républicains lance également un vibrant appel en faveur de l'identité. "Quand vous avez peu, que vous reste-t-il ?", s'interroge-t-il. "Un mode de vie, une langue, un terroir, un paysage... Moi, j'ai des origines multiples, mais je me suis toujours senti français, parce que je ne veux pas qu'on m'apprenne d'abord l'histoire du pays de mon père, la Hongrie, ou celle du pays de mon grand-père, la Grèce, je veux qu'on m'apprenne en premier l'histoire de France, du pays qui est le mien. Je suis français, je ne suis pas hongrois, je ne suis pas grec. Je n'ai rien contre, mais c'est le cas ! On ne doit pas renvoyer en permanence les gens aux origines de leurs parents. Un enfant dont les parents viennent d'Afrique du Nord, on doit d'abord lui apprendre la langue française, parce que c'est sa langue et l'histoire de son pays, c'est l'histoire de France."

Sur un registre plus personnel, on apprend que l'ex-président de la République en est venu deux fois aux mains. "J'ai été battu deux fois, raconte-t-il. "Une fois, en 1976, à la faculté de Nanterre. Il y avait un grand rassemblement de grévistes. J'avais 21 ans, une magnifique chemise bleue et un jean. Je suis sorti, je n'avais plus de chemise. Il est vrai que j'étais très provocant. J'étais monté à la tribune pour dire que leur grève, c'était un truc de prétentieux. À l'époque, je travaillais, j'étais fleuriste, et ces blocages, ça ne me plaisait pas. Tout cela s'est mal terminé, et j'ai eu six mois de cours du soir parce que je ne pouvais plus revenir.  Et la deuxième fois, je faisais du judo, j'avais décidé de m'inscrire au club de judo de Nanterre. Je n'y suis allé qu'une fois. Un petit jeune me propose de combattre. Au bout de deux minutes, j'ai volé dans les chaises du public".

Alors que le patron des Républicains n'est pas encore officiellement candidat à la primaire de la droite et du centre, celle-ci est déjà dans toute les têtes. Alors que le journaliste du point lui demande de définir en un mot plusieurs personnalités de droite, il répond : "Alain Juppé ? Un compagnon.- François Fillon ? Un ancien Premier ministre loyal, - Bruno Le Maire ? Un espoir, NKM ? Un regret. Je suis très sincère, j'aime beaucoup Nathalie à titre personnel. Quand on voit les gens qu'on aime se tromper, c'est toujours dommage".

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Lu sur Le Point

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