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Manuel Valls : "sur la sécurité, la gauche n’a pas de leçons à recevoir"
©Reuters

Sécurité

Ce vendredi 29 juillet, dans un entretien au Monde, Manuel Valls a répondu aux attaques de l’opposition après les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

"Cette guerre, qui ne concerne pas que la France, va être longue et nous allons connaître d’autres attentats. Mais nous allons la remporter. Car la France a une stratégie pour gagner cette guerre", a assuré Manuel Valls. "Nous devons, d’abord, écraser cet ennemi à l’extérieur", explique-t-il.

"Nicolas Sarkozy perd ses nerfs"

"Mon gouvernement ne sera pas celui qui créera des Guantanamo à la française", a toutefois réaffirmé le Premier ministre.

Mercredi, Nicolas Sarkozy, a proposé dans un entretien au Monde plusieurs mesures visant à sortir du "cadre" juridique actuel et estimant que face à la «barbarie", "la gauche est tétanisée". Le lendemain, son numéro deux chez Les Républicains, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a réclamé dans Le Figaro la démission du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur.

Face à ces attaques, Manuel Valls a rétorqué qu' "être lucide face à la menace, ce n’est pas basculer dans le populisme" et "sur la sécurité, la gauche n’a pas de leçons à recevoir". "Tout ce qui renforce notre efficacité mérite d’être retenu, mais il y a une ligne infranchissable : l’État de droit. À ce titre, l’enfermement d’individus dans des centres sur la base du seul soupçon est moralement et juridiquement inacceptable." "Nicolas Sarkozy perd ses nerfs", a jugé le premier ministre.

"Inventer une nouvelle relation avec l’islam de France"

"Cependant, nous avons changé d’époque. Nous devons changer nos comportements. C’est une véritable révolution dans notre culture de sécurité qu’il faut engager", ajoute le chef du gouvernement. Pour lui, il faut notamment s’interroger, avant "chaque événement" pour savoir s’il est "indispensable" et s’il mérite le déploiement de mesures de sécurité nécessaires à sa tenue.

Par ailleurs, Manuel Valls estime que "la lutte contre la radicalisation sera l’affaire d’une génération", et qu’elle doit mêler "prévention" et "programmes de déradicalisation". "Nous devons enfin bâtir un puissant contre-discours qui ne doit pas être que le travail de l’l’État, mais de toute la société civile", ajoute-il.

Pour finir, Manuel Valls estime qu’il "faut une remise à plat et inventer une nouvelle relation avec l’islam de France". Le premier ministre envisage donc d’interdire le financement des mosquées par l’étranger "pour une période à déterminer".

Lu sur Le Monde

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