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Anonymat des terroristes : débat agité dans les rédactions, le FN crie à la censure
©Reuters

Lourde décision

Le Monde, suivi par plusieurs grands médias, a décidé de plus diffuser les photos des terroristes pour éviter "la glorification posthume."

Les médias doivent-ils changer leurs méthodes d'information ? Le débat fait rage dans les rédactions françaises, après la décision, ce mercredi, du quotidien Le Monde de ne plus diffuser les photographies des terroristes "pour éviter d’éventuels effets de glorification posthume." La veille au soir, BFMTV prenait la même décision. "Nous voulons aussi éviter de mettre les terroristes au même niveau que les victimes, dont nous diffusons des photos, comme celle du prêtre Jacques Hamel tué mardi à Saint-Etienne-du-Rouvray" a ainsi expliqué directeur de la rédaction de la chaîne, Hervé Béroud, au Monde.

D'autres médias ont suivi. Le journal La Croix est d'ailleurs allé plus loin. "On ne publiera que le prénom et l'initiale du nom et pas de photo" a tranché François Ernenwein, rédacteur en chef du titre. De son côté, Europe 1 ne citera "plus les noms des terroristes à l'antenne."

Une pétition, lancée peu après l'attentat à Nice, réclame ainsi l'anonymisation des terroristes. "Cessez de diffuser l'identité des terroristes !" réclame son auteur. "Cela n'apporte rien, mis à part une notoriété d'outre-tombe pour l'auteur ou les auteurs de massacres." La pétition a déjà été signée par plus de 75 000 personnes.

Mais cet avis n'est pas partagé par toutes les rédactions. Libération a ainsi jugé que "publier les photos de terroristes et les glorifier, ce n'est pas la même chose."  Dans ses colonnes, le journaliste de RFI David Thomson, spécialiste de la mouvance djihadiste confirme : "Le fait de diffuser nom et portrait des terroristes n’a aucune incidence sur le rythme des attentats. Au contraire, ne pas publier ces données développerait les théories du complot déjà nombreuses alors que les informations circulent."

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