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Affaire Boulin : deux témoignages-clés relancent la thèse de l'assassinat
©Téléfilm, "Crime d'Etat", produit par Jean-Pierre Guérin

Justice

Ce mercredi, France Inter et 20 minutes révèlent deux témoignages qui permettent de poursuivre l'enquête sur la mort du ministre Robert Boulin en 1979.

En septembre 2015, le parquet de Versailles avait décidé d'ouvrir une nouvelle information judiciaire sur la mort de Robert Boulin, ministre du Travail retrouvé mort le 30 octobre 1979 dans 50 cm d'eau d'un étang en forêt de Rambouillet dans les Yvelines.

À cette occasion, depuis fin 2015, la juge d'instruction Aude Montrieux a pu recueillir deux nouveaux témoignages qui contredisent la thèse officielle du suicide de Robert Boulin. Ces témoignages sont révélés en exclusivité par Radio France et 20 Minutes ce mercredi.

Le premier concerne celui du premier médecin ayant examiné le corps du ministre il y a 37 ans, juste après la découverte du corps par les gendarmes, dans l’étang Rompu, le 30 octobre 1979, à 8h40 : "On avait l’impression qu’il avait été placé mort dans l’eau, parce qu’il n’avait pas la position d’un noyé dans l’eau. Vu sa position dans l’eau, ce n’était pas possible que ce soit un suicide.", a indiqué le témoin devant les juges fin 2015. Son témoignage complet sur France Inter.

Le second provient d'un homme qui dit avoir croisé Robert Boulin, juste avant sa mort. Il se trouvait en présence de deux individus, à bord de son véhicule personnel : "J’ai nettement reconnu le passager qui était M. Boulin. (…) Il y avait le chauffeur. M. Boulin, à la droite du chauffeur et une autre personne à l’arrière.  (…) Ce n’étaient pas des personnes détendues et gaies. Ils avaient des visages assez fermés. (…) [Les deux personnes dans le véhicule du ministre] étaient plus jeunes que M. Boulin. Ils avaient des cheveux plutôt foncés, pas blancs."; confie-t-il à la juge Montrieux le 17 décembre 2015.

La réouverture du dossier "Boulin" le 10 septembre 2015 fut possible grâce à la fille du ministre RPR du gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing, Fabienne Boulin-Burgeat, qui avait décidé de déposer plainte contre X en mai 2015, ne visant plus directement la mort de son père, mais son enlèvement et sa séquestration. En juin 2010, le parquet général de la cour d'appel de Paris avait en effet refusé de rouvrir l'enquête, sauf en cas de "nouvelle orientation" de cette dernière.

Fabienne Boulin-Burgeat a toujours soutenu que son père ne s'était pas suicidé après avoir été mis en cause dans une affaire immobilière, et qu'il détenait des "informations sur des mœurs politiques de l’époque inacceptables".

Lire aussi : Mort de Robert Boulin : la justice n’a plus beaucoup de temps si elle veut percer le mystère

Lu sur France Inter

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