François Hollande : "Cette grève n’a aucun rapport avec la loi Travail"

Ça commence sur les chapeaux de roues. Interrogé sur les perturbations ferroviaires qui persistent à quelques jours du coup d'envoi de l'Euro de football 2016 en France, le chef de l'État indique que la grève à la SNCF n'a "aucun rapport avec la loi Travail".

"Une négociation est en cours depuis plusieurs semaines à la SNCF sur le nouveau cadre social du secteur ferroviaire. Des syndicats, la CFDT et l’UNSA, ont choisi d’aller vers la conclusion d’un accord. D’autres sont encore dans le conflit.", précise François Hollande, qui finalement est bien obligé d'évoquer le sujet de la houleuse loi Travail :

Si l’usage du 49.3 "n’a pas empêché d’intégrer quatre cents amendements", ce sera "à l’Assemblée nationale qu’il reviendra en juillet prochain d’adopter la loi travail", indique le Président, qui reste très clair sur ses positions : sur l’article 2, principale cause de la paralysie du pays orchestrée notamment par la CGT ces derniers mois, "les principes et la philosophie seront maintenus", a fait savoir le président Hollande, qui laisse sous-entendre un nouveau recours au fameux "49.3".

"Le mieux serait qu’il y ait une majorité pour voter ce texte", a-t-il suggéré, ne fermant pas clairement la porte à une nouvelle utilisation de l'article par le Premier ministre à l'Assemblée nationale en juillet prochain.

François Hollande a ensuite lâché une phrase qui commence à être reprise dans la presse. A savoir comment il comptait s'y prendre pour convaincre les syndicats réfractaires à la loi Travail, notamment la CGT et FO, d'arrêter de bloquer l'économie de la France en plein état d'urgence et à l'orée d'évènements sportifs populaires, il répond :

"Il y a un moment où selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève !", en référence à une citation de Maurice Thorez.

La citation reste cependant incomplète. Sous le Front populaire en 1936, le secrétaire général du Parti communiste Thorez, avait en effet déclaré, après signature des accords "Matignon" sur la semaine de 40 heures ou le début des congés payés : "Il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue."

A savoir si François Hollande entend donner satisfaction aux syndicats, le chef de l'État a simplement rappelé que le gouvernement avait déjà montré "sa volonté de dialogue", notamment dans le secteur des transports.

"Ces mouvements causent des désagréments à nos compatriotes et donnent une image de la France qui n'est pas conforme à la réalité, alors que la France est la première destination touristique du monde", regrette-t-il dans les colonnes de La Voix du Nord ce mardi.

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