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Panama Papers : des proches de Marine Le Pen dans la tourmente
©REUTERS / Yves Herman

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Les informations révélées par Le Monde pointent du doigt deux hommes, déjà mis en examen pour le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012.

Lundi, alors que les premières révélations sur Panama Papers circulaient, Frédéric Chatillon a décidé de prendre les devants en publiant un tweet et un message Facebook sans ambiguïté.

Frédéric Chatillon n'est pas un inconnu. Il fait partie du "premier cercle de fidèles" de Marine Le Pen, tout comme Nicolas Crochet, expert-comptable et responsable du programme économique de Marine Le Pen en 2012, dont le nom apparait aussi dans les dossiers troubles du Panama. Ils sont aussi connus par la justice puisqu'ils sont tous les deux mis en examen dans le cadre du financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012 du Front National. Frédéric Chatillon est ainsi le dirigeant de Riwal qui s'occupe de la communication du parti lors des élections.

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A en croire l'enquête du Monde, les proches de Marine Le Pen ont ainsi monté un réseau complexe de sociétés écrans, passant par Hongkong, Singapour, les îles Vierges britanniques et évidemment le Panama pour "échapper aux services antiblanchiment français." En 2012, Frédéric Chatillon cherche à sortir 316 000 euros de Riwal pour les investir dans l'entreprise d'un ami, Pascal Xatart, basée à Singapour. Les données recueillies montrent ainsi un "montage complexe" pour y parvenir sans éveiller les soupçons, à travers plusieurs sociétés écrans. Nicolas Crochet propose d'utiliser une entreprise hongkongaise, appartenant à son frère, pour épaissir un peu plus le mille-feuille.

Sur Facebook, Frédéric Chatillon se défend de toute fraude, justifiant son investissement en Asie par "les perspectives de rentabilité attrayante. Au surplus, nous avons aussi cherché à échapper à la pression médiatique habituelle en France (…) Des conseils juridiques locaux nous conseillèrent fin 2012, plutôt que de créer une société ad hoc, de racheter une structure juridique préexistante, sans activité, et ce pour un prix symbolique, ce procédé de « package » étant courant à Hong Kong. Il semble que cette BVI ait été créée à l’origine par le fameux cabinet Mossack Fonseca, mais nous n’avons jamais eu de contact direct avec celui-ci, tout ayant été géré par un cabinet Hong-Kongais" affirme-t-il. 

Cette polémique est néanmoins mal venue pour Marine Le Pen, qui s'est toujours érigée contre la mondialisation et l'évasion fiscale, notamment lors de l'affaire Cahuzac. 

Lu sur Le Monde

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