Plan Vigipirate : des conditions d'hébergement insalubres dénoncées par des militaires <!-- --> | Atlantico.fr
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Plusieurs soldats ont expliqué qu'ils avaient dû s'inscrire à une salle de sport pour accéder à "des sanitaires corrects".
Plusieurs soldats ont expliqué qu'ils avaient dû s'inscrire à une salle de sport pour accéder à "des sanitaires corrects".
©Reuters

Home sweet home

Deux douches pour une centaine d'hommes, des rats, de l'amiante : le compte Facebook Infos Soldats relaie des photos des lieux mis à la disposition des militaires.

De nombreux militaires sont logés dans des conditions insalubres dans le cadre du plan Vigipirate. C'est ce que révèlent de nombreuses photos diffusées sur les réseaux sociaux par des soldats très agacés. Le but de cette démarche : dénoncer publiquement des conditions de logement désastreuses.

Le compte Facebook Infos Soldats relaie régulièrement des photos des lieux mis à la disposition des militaires : casernes de pompiers, commissariats, gymnases, mairies… Certaines photos parlent d'elles-mêmes. Selon BuzzFeed News, tous les clichés ne sont pas authentiques mais certains d'entre eux ont été authentifiés par les militaires. De son côté, le ministère de la Défense assure que la situation "sera améliorée d'ici l'été".

"D’habitude on n’a pas trop tendance à se plaindre, mais il y a un minimum quand même", dénonce Alexandre, 27 ans. Les endroits les plus insalubres sont situés dans la capitale elle-même précise le soldat. "Là (en banlieue parisienne, ndlr) nous sommes plutôt bien logés, mais récemment nous étions dans une sorte de grenier, dans les combles d’une mairie. Nous avions juste des lits de camp, pas d’oreillers", raconte-t-il. "Récemment, on a aussi logé dans un endroit où six de nos collègues dormaient sur des tatamis car il n’y avait pas assez de lits de camp pour tous les hommes", ajoute-t-il. "Certains sites sont complètement délaissés. Le papier toilette ou le savon c’est pareil, on se le fournit nous-même, sinon nous n’en avons pas".

"Nous avons déjà été dans une chambre amiantée à Lyon. Il y avait de l’amiante à même le sol car les dalles étaient retirées. Et on avait seulement 1m² par personne", confie Anthony, 30 ans, à BuzzFeed News. Pierre, un autre militaire, parle quant à lui de l'effondrement d'un plafond et d'un "cas de gale".

Plusieurs soldats ont également expliqué qu'ils avaient dû s'inscrire à une salle de sport pour accéder à "des sanitaires corrects". Un comble ! Ailleurs, certains établissements ne possédaient que deux douches pour une centaine d'hommes.

"Dans le 18e arrondissement, il y avait des rats. Pour les douches c’était à la bouteille d’eau. Mais on nous demande gentiment de nous taire, de ne pas en parler", dénonce Anthony. Et d’ajouter: "Je ne pense pas que le ministère de la Défense soit au courant de tout. Beaucoup d’informations ne remontent pas jusqu’à ce niveau. Nos chefs 'intermédiaires' remontent les infos qu’ils veulent. Même le GMP (le gouverneur militaire de Paris, ndlr) n’est pas au courant de tout."

Le ministère de la Défense assure "prendre très au sérieux le problème" et admet même "qu’il existe en effet certains endroits où les conditions de logement peuvent parfois être très limites". D’après BuzzFeed News, 16 millions d'euros vont être débloqués par le ministère de la Défense pour améliorer la situation.

Lu sur Buzz Feed

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