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Manuel Valls veut "un sursaut républicain majeur" et "reconstruire une grande partie de la République"
©Reuters

L'appel de Matignon

Deux semaines après les attentats du 13 novembre, le Premier ministre a répondu aux questions des habitants de la ville d'Evry, pour expliquer les différentes mesures du gouvernement.

Il souhaite "reconstruire une grande partie de la République". Manuel Valls s'est rendu à Evry vendredi soir, une ville dont il a été le maire durant 11 ans. Le Premier ministre, épuisé et très éprouvé, selon les mots du Figaro, s'est exprimé devant plusieurs centaines d'habitants dans la salle du conseil municipal de cette commune de l'Essonne.

"Je suis là pour répondre à ceux qui se demandent s'ils sont en sécurité, ce que veut dire être en guerre." a d'abord indiqué le chef du gouvernement, qui a notamment répondu à ceux qui estiment que la réponse de l'exécutif après les attentats serait trop sécuritaire et dangereuse pour les libertés individuelles.

"Il n'y a pas d'un côté une réponse sécuritaire, et de l'autre une réponse sociale ou une réponse qui protégerait les libertés. C'est une vision qui est dangereuse, car elle nous affaiblit. Nous avons une seule réponse, et c'est la République" a-t-il soutenu, refusant tout "discours bushiste". Le locataire de Matignon a appelé à "une force morale nouvelle, une capacité de se dépasser, de se sublimer" et à "reconstruire patiemment l'école de la République, que chacun trouve sa place dans la société".

Manuel Valls a de nouveau refusé toute excuse pour les auteures des tueries. « Ce n'est pas parce qu'un jeune est dans la galère, d'origine immigrée » et vivant dans un quartier confronté à l'islamisme radical, "ce n'est pas parce qu'on est au chômage, d'origine maghrébine et de culture musulmane, que l'on devient un terroriste ou un voyou", a-t-il affirmé. "Si on accepte l'excuse, alors ça veut dire qu'on jette dans les bras d'une organisation tous les jeunes qui sont dans cette situation, et ça ce serait inacceptable".

Répondant à une question sur la place de la diversité, le Premier ministre a affirmé que "plus que de montrer nos diversités, il faut faire appel à ce qui nous unit, au-delà de nos différences". Il a par ailleurs évoqué la place de l'islam "qui doit faire sa révolution."

Lu sur le Monde

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