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Pratiques sadomasochistes, prostitution, orgies sexuelles : procès d'un "pseudo-thérapeute" en Savoie
©Reuters

Quoi de neuf docteur ?

Un psychanalyste de 70 ans est jugé à partir de ce mercredi à Albertville pour abus de faiblesse en vue d'obtenir de ses patients des relations sexuelles ou de l'argent.

Orgies, sadomasochisme et même tortute, la liste est longue... Des dizaines de personnes auraient été victimes (72 ont été recensées) d'un "pseudo-thérapeute", comme le décrit l'ADFI, l'association de protection des victimes de sectes, selon France 3. Jacques Masset, 70 ans, comparaît donc ce mercredi et pendant trois jours, devant le tribunal d'Albertville (Savoie). Il est poursuivi pour abus de faiblesse sur des personnes "en état de sujétion psychologique". Seuls 17 victimes seront sur le banc des parties civiles. Les autres n'ont pas voulu participer, en raison de l'humiliation subie et de la honte d'être identifiées. 

Sans diplôme, mais profitant d'un vide juridique sur la profession de psychothérapeute, Jacques Masset ouvre dans les années 1990 un cabinet à Ugine, en Savoie, d'après Le Parisien. Alors agent de propreté à la mairie d'Annecy, il se reçoit de plus en plus de patients, facturant des familles entières. Il parviendrait ainsi à gagner jusqu'à 10.000 euros par mois.

Partant du principe que les hommes ont un problème d'ordre sexuel avec leur mère et les femmes avec leur père, et parvenant à faire croire à ses patients qu'ils avaient été victimes d'abus sexuels lors de leur enfance, ces derniers devaient pour se soigner assouvir leurs fantasmes via des orgies, du sadomasochisme etc. Il exigeait également que ces rapports sexuels soient non-protégés et réalisés hors du couple. Maître Roselyne Duvouldy, avocate de plusieurs parties civiles, raconte au Parisien : "Une des victimes devait coucher avec dix hommes chaque jour". Et de poursuivre : "Pour certains patients, ça a dérivé en torture".

Jacques Masset met en contact ses différents patients pour qu'ils mettent en pratique les "soins" prescrits. Des "soins" qu'il ne manque pas de se faire raconter en séance, quand il ne les prodigue pas lui-même. Si le "thérapeute" reconnaît les faits, il ne voit en revanche strictement rien de répréhensible pénalement. Son avocat, Me Joly, prétend même que "certains patients ont été satisfaits de la thérapie". "Pour qu'il y ait une infraction, il faut qu'il y ait conscience de la commettre", indique l'avocat, en soulignant qu'on ne reprochait à son client ni agression sexuelle ni escroquerie. L'homme encourt jusqu'à cinq ans de prison et 750.000 euros d'amende. 

Lu sur Le Parisien

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