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François Fillon : "avec une élection présidentielle anticipée, on éviterait les mois les plus longs et les plus inutiles de la Ve République"
©Reuters

La risposte

Invité au micro de RTL au lendemain de l'interview donnée par François Hollande, l'ancien premier ministre a littéralement dézingué le président, le jugeant "impuissant et enfumeur".

François Hollande est "impuissant et enfumeur" selon François Fillon. Invité sur RTL ce mardi matin, l'ancien Premier ministre est revenu sur l'interview de François Hollande. Concernant d'abord la réforme des retraites à 60 ans, François Fillon estime que les actions du président ne sont pas à la hauteur de ses promesses."On a un président de la République, qui au lieu de se saisir des partenaires sociaux, continue de ne rien faire, de ne pas vouloir bouger là-dessus, ni sur le temps de travail et moi ça me conforte dans une idée: je pense que les Français sont beaucoup plus lucides et prêts au changement que les responsables politiques ne le pensent" a-t-il déclaré.

"La France va mieux", disait François Hollande la veille sur cette même antenne. "Il y a juste un problème", nuance François Fillon. "On a un président qui croit qu'il va sortir le pays avec sa petite social-démocratie, alors qu'en réalité le pays a besoin de changements beaucoup plus profonds" estime-t-il, ajoutant que l'interview du président était "une succession de commentaires qui concrétisent cette impuissance et cet enfumage".

"La France veut du travail. Et tant que le président de la République et une grande partie des responsables politiques ne l'auront pas compris, la France ne retrouvera pas confiance en elle-même" a déclaré l'ancien ministre, qui estime qu'il faut changer les règles du travail et les règles sociales. "Quand les négociations sociales bloquent et qu'elles empêchent tout progrès, on peut prévoir un référendum".

Tranchant, François Fillon qui n'a eu de cesse de dézinguer François Hollande, a finalement estimé que si l'on pouvait avoir une élection présidentielle anticipée, "on pourrait éviter les mois les plus longs et les plus inutiles de la Ve République (…) Qu'est-ce qu'on va faire pendant les 18 mois qui viennent ?" a-t-il interrogé, assurant que le président laissera "une France dans un état dégradé sur le plan économique et social".

Ecouté sur RTL

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