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Manuel Valls dénonce les propos de Nadine Morano : "Marianne n'a pas de race, pas de couleur"
©Reuters

Réponse du berger à la bergère

Le Premier ministre a mêlé les propos de Mme Morano à d'autres déclarations controversées de responsables ou d'élus de droite ou du Front national ces derniers mois, dont la "fuite d'eau" évoquée par Nicolas Sarkozy à propos des migrants.

La polémique déclenchée par les propos de Nadine Morano s'est invitée jusque dans l'Assemblée nationale, ce mercredi. Ericka Bareigts, députée socialiste de La Réunion, a condamné les mots de l'eurodéputée :"Pour moi, députée noire de la République, la France décrite par Mme Morano, n'est pas la mienne". Ses propos ont, eux, été salués par une double ovation debout des bancs de la gauche, mais aussi les applaudissements d'une partie de la droite. "Cet épisode n'est que la suite d'une longue série de dérapages qui, de Patrick Devedjian à Laurent Wauquiez, de Christian Estrosi à Nicolas Sarkozy, a conduit une partie de la droite française à faire sauter toutes les digues au mépris de son histoire", a dit l'élue, refusant "que la haine de l'autre devienne le refrain entêtant du débat public".

"Oui, Madame, Marianne n'a pas de race, pas de couleur, et aujourd'hui, Marianne, vous l'avez incarnée", a salué le Premier ministre à l'adresse de la députée socialiste de La Réunion. Et d'insister : "Il y a aujourd'hui dans notre pays une course effrayante, une surenchère à l'extrême droite". Manuel Valls dénonce donc les propos de Nadine Morano mettant en garde "de la manière la plus solennelle ceux et celles qui se livrent à cette surenchère" et prévenant qu'il ne tolèrerait "jamais ces outrances".

Et le chef du gouvernement de pousuivre en déclarant savoir "toute l'émotion qu'ont provoquée à la Réunion, dans nos outre-mers, mais tout simplement en France, des propos insupportables". "Et je me félicite que des décisions soient prises à l'égard de celle qui a prononcé des propos intolérables", a-t-il ajouté. Une référence à l'éviction de Nadine Morano de la liste de la droite dans le Grand Est pour les élections régionales, décidée mercredi par Nicolas Sarkozy.

Manuel Valls, s'il est d'accord avec le geste de Nicolas Sarkozy, ne l'est pas quant aux paroles prononcées par l'ancien chef de l'Etat et les condamne. "Quand on parle de 'race blanche', quand on va chercher sa doctrine dans les écrits de M. Buisson, quand on parle de 'fuite d'eau', quand on parle du 'danger' de 'millions' de migrants, quand on veut trier en fonction de la religion (...) on fracture le pays, on n'est pas à la hauteur, on tourne le dos à ce que sont les valeurs de ce pays".

Nadine Morano a réagi dans de nombreux médias et comme elle a pris l'habitude, également sur Twitter :

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