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Pour le juge Trévidic, seulement 10% de ceux qui partent faire le djihad le font par convictions religieuses
©Capture d'écran vidéo

S'affirmer par le djihad

"Ceux qui partent faire le jihad agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour l'aventure, pour se venger, parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la société", indique le juge.

Le juge Trévidic, spécialisé dans le fléau qu'est le terrorisme, a accordé une interview au Télégramme dans laquelle il dresse le portrait de ces occidentaux séduits par le djihad. Selon lui, la religion n'est pas le vrai moteur de la radicalisation. "Ceux qui partent faire le jihad agissent ainsi à 90 % pour des motifs personnels : pour en découdre, pour l'aventure, pour se venger, parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la société... Et à 10 % seulement pour des convictions religieuses : l'islam radical" a-t-il expliqué. Selon Monsieur Trévinic, "la population [occidentale] concernée [par le djihadisme] est plus jeune, plus diverse et aussi plus imprévisible, avec des personnes qui sont à la limite de la psychopathie... mais qui auraient été dangereuses dans tous les cas, avec ou sans djihad" estime-t-il.

Alors que le Premier ministre Manuel Valls clamait ce dimanche matin sur le plateau du Grand Rendez-vous, avoir créé des centaines de postes supplémentaires dans le secteur du renseignement et  mettre tout en œuvre pour lutter contre la radicalisation et l'élaboration d'attentats, le juge Trévidic affirme clairement qu'il est impossible, parmi les djihadistes de retour en Occident, de "faire le tri pour savoir qui est réellement dangereux, ou pas. Les enquêtes ne sont pas assez longues et il n'y a pas assez d'enquêteurs pour les suivre" a-t-il expliqué.

"Le renseignement doit être au service du judiciaire. Pas l'inverse"

"Il faut arrêter de croire que c'est le renseignement, acquis grâce à des écoutes/sonorisations/balises administratives, qui permet d'arrêter les terroristes ! Seul, le judiciaire permet d'interpeller" a expliqué le juge, qui souligne que le meilleur moyen de lutter contre le djihadisme c'est que la justice agisse vite. "Il suffit de judiciariser plus tôt ! Plus vous retardez le passage au judiciaire, plus vous perdez de preuves". 

Lu sur le Télégramme

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