Le ping pong médiatique s'est poursuivi toute la journée de ce mardi entre le président d'honneur, la présidente du parti et Marion Maréchal-Le Pen.
22 heures : Nicolas Sarkozy se moque de Jean-Marie Le Pen qu'il compare à Christian Clavier dans "Les Visiteurs"
Plutôt discret ces derniers jours, Nicolas Sarkozy semble se frotter les mains lorsqu'il voit la guerre à laquelle se livre la famille Le Pen. D'après Le Canard Enchaîné du mercredi 6 mai. l'ex-président aurait déclaré : "Le FN, c'est un spectacle vraiment, alors vraiment honteux. Le plus pathétique dans l'histoire, c'est Jean-Marie Le Pen… Vous l'avez-vu au défilé du 1er mai ? On aurait dit Christian Clavier dans 'Les Visiteurs'." Et il sait de qui il parle puisqu'il connaît très bien l'acteur. Toujours selon le journal satirique, le chef de l'UMP aurait ajouté : "Le FN, c'est une secte, et ça finira comme les sectes. Pour Marine [Le Pen], c'est le commencement de la fin." A bon entendeur...
21 heures : Retour sur les points importants abordés par Jean-Marie Le Pen au 20 heures
Jean-Marie Le Pen a accordé un entretien, diffusé lors du JT de 20 heures de France 2. Le président d'honneur est d'abord revenu sur son éviction du parti ce lundi : "Mais je ne suis que suspendu, ils n'ont pas osé aller jusqu'à l'exclusion. (...) Ce n'était pas un tribunal, c'était un peloton d'exécution. On ne peut pas considérer que c'est une justice."
Et, s'il a bien indiqué ne pas vouloir se présenter aux régionales en région PACA, il affirme en revanche penser à la création d'un nouveau parti, à 86 ans : "C'est maintenant le temps de la réflexion. Je réfléchis."
Puis, Jean-Marie Le Pen a évidemment évoquéses relations plus que tendues avec sa fille Marine : "si le nom lui déplaît et que la politique incarnée par son père pendant quarante ans lui déplaît, il y a un moyen de s'en débarrasser: c'est de se marier. Elle fera campagne 'Votez Marine Aliot', par exemple." Depuis le lundi 5 mai, père et fille ne se sont pas parlés et, "compte tenu de mon âge et de ma situation, je pouvais attendre un coup de téléphone et il n'est pas venu. Mais je ne l'attendais pas."
Il parle enfin de Marine, sur le plan politique : "si elle incarne une autre voie que celle que je crois salvatrice pour la France, ça n'a pas beaucoup d'intérêt que ce soit elle ou quelqu'un d'autre."
Voici l'interview :
20 heures : Jean-Marie Le Pen donne une interview à France 2
Jean-Marie Le Pen a accordé un entretien à France 2, diffusé dans le JT de 20 heures présenté par David Pujadas : "Je suis blessé, j'ai plus de peine encore pour les militants. Nos militants sont comme des enfants qui voient leurs parents sur le point de divorcer."
19h33 Un extrait de l'interview exclusive diffusée sur FranceTV Info
"Je n'ai pas l'intention d'être candidat" aux régionales en Paca, déclare Jean-Marie Le Pen qui revient sur les relations avec sa fille et sur son avenir politique dnas cet entretien entièrement diffusé au 20 heures de France 2.
18h45 : Jany Le Pen s'exprime sur RTL
"Je comprends que Jean-Marie soit blessé (...) Il parle dans la précipitation (...) il faut qu'il purge cette amertume sentimentale."
17h40 : Jean-Marie Le Pen se confie au Point
"Marine Le Pen ne respecte pas les lois de l'honneur, c'est-à-dire respecter le président d'honneur du FN et son père en même temps. Marine a trahi à la fois son père et le président d'honneur, mais surtout le président d'honneur, car il est accusé d'avoir usé de sa liberté de parole" expliqure Jean-Marie Le Pen.
"Marine Le Pen a fait pire que le lieutenant félon Bruno Mégret, car elle a les leviers de commande officiels. En tant que capitaine du navire, Marine a pris la tête de la rébellion contre l'esprit, contre l'âme du FN. Car c'est cela que je représente au FN" a encore ajouté le président d'honneur du parti.
Puis il revient sur le terrain affectif et conseille à sa fille de changer de nom. "Cela me choque que des gens qui ne sont pas loyaux portent le même nom que moi. Je lui conseille de se marier : elle ferait ainsi campagne avec le nom "Marine Aliot" ou "Marine Philippot"... Sait-on jamais, elle pourrait cougarder un peu ! Aujourd'hui, Jean-Marie est digne de s'appeler Le Pen, Marion (sa petite-fille, la députée du Vaucluse, NDLR) aussi sans doute, Yann (sa fille cadette) aussi... Autant de gens qui se sont tenus dans la voie de l'honneur" a-t-il ajouté.
17h26 : Selon Le Foll, quand Marine Le Pen "était militante du FN, elle n'a jamais contesté ce que pouvait dire son père"
Stéphane Le Foll a déploré "une bataille familiale qui donne une image qui n'est pas celle qu'on doit donner de la politique". "Jean-Marie Le Pen ? On savait ce qu'il disait depuis longtemps. Quand elle était militante du FN, elle n'a jamais contesté ce que pouvait dire son père" a indiqué le porte-parole du gouvernement.
16h41 : Bertrand juge que Marine Le Pen aurait dû "sortir plus tôt" Jean-Marie Le Pen du FN
Xavier Bertrand a réagi à la crise au FN. "Cela fait bien longtemps qu'elle aurait dû sortir Jean-Marie Le Pen de la vie de son mouvement. Elle a attendu trop longtemps", a-t-il expliqué. "On est dans une mascarade et dans ce que la politique a montré de pire. (...) Elle veut faire oublier qu'elle est l'héritière, l'héritière de son père, d'un patrimoine financier, politique, dans la provocation, dans la façon de gérer", a-t-il dit sur France 3.
15h54 : Eric Woerth pense qu'une "page du FN se tourne"
"Marine Le Pen a été d'accord et a soutenu son père pendant des années. Elle a été Jean-Marie Le Péniste pendant 46 ou 45 ans. (...)L'énorme majorité de ceux qui votent pour le FN ne votent pas pour Jean-Marie Le Pen, ils votent pour des thèmes qui sont présentés dans le meilleur packaging possible, mais le produit est le même, tout aussi nocif, tout aussi violent, tout aussi détestable" a expliqué le député à Ouest France.
15h00 : la réaction de Luc Chatel
Interrogé sur iTélé, Luc Chatel voit dans cette crise "le résultat de 40 ans de haines exacerbées". "Quand vous avez prôné la haine pendant quarante ans, vous finissez par vous l'appliquer à vous-même. Le masque est tombé, on a vu le vrai visage du FN. On a l'impression que le père dit tout haut ce que les militants pensent tout bas, mais que la fille veut cacher" a indiqué le député.
13h45 : Jean-Marie Le Pen s'exprime à son tour
"J'exprime une opinion politique depuis 60 ans. Marine Le Pen n'est pas censée ignorer la psychologie er la pratique de son père, elle oublie ça" a dit le président d'honneur du FN à BFMTV en sortant de son domicile .
13h05 : Marine Le Pen réagit
"Cette outrance montre qu'il n'y avait pas d'autre solution" a expliqué Marine Le Pen à Europe 1 qui ajoute que son père a fait preuve de "violence".
12h40 : Marion Maréchal-Le Pen se confie au Figaro
"Je ne crains pas le conflit politique et ce n'est pas une question de motivation, mais je me retrouve dans une situation personnelle délicate. Compte tenu de l'ambiance du bureau politique et de l'aggravation du conflit, je ne voudrais pas que tout cela puisse nuire, d'une manière ou d'une autre à la candidature en Paca" a-t-elle dit au Figaro.
"Je ne souhaite pas être prise en otage par Jean-Marie Le Pen, en particulier. Je précise d'ailleurs, contrairement à ce qui a été parfois écrit, ce n'est pas lui qui m'a demandé d'y aller mais c'est moi qui lui ai proposé ma candidature parce que j'espérais que celle-ci puisse être, elle aussi, une fenêtre d'apaisement du conflit. Malheureusement, celle-ci n'a été saisie ni par un camp, ni par l'autre" a-t-elle encore expliqué.
12h29 : Hortefeux ironise
"Le Front est moins national que familial parce qu'aujourd'hui, les hostilités sont d'une violence incroyable. Une violence inédite dans la vie politique, révélatrice des tensions, des haines petites et grandes qui règnent au sien de cette famille. (...) Voilà une formation qui aspire à diriger le pays et qui n'est pas capable de mettre d'accord deux membres d'une même famille" a lâché Brice Hortefeux sur France Info.
12h10 : Marion Maréchal-Le Pen se donnerait 3 semaines de réflexion
Selon Guillaume Daret, journaliste de France 2, Marion Maréchal-Le Pen "se donne trois semaines de réflexion avant de décider si elle est candidate ou non aux élections régionales en Paca".
11h57 : Quand Marine Le Pen copie Marion Maréchal-Le Pen
Le Petit Journal a révélé que le discours de Marine Le Pen prononcé le 1er mai est en partie un copier-collé d'un discours de Marion Maréchal-Le Pen.
Quand Marine Le Pen plagie Marion Maréchal-Le Penpar LeLab_E1
11h41 : la motion contre Jean-Marie Le Pen votée par Marion Maréchal-Le Pen
Lundi soir, selon RTL, Marion Maréchal-Le Pen aurait décidé de voter la motion exigeant que Jean-Marie Le Pen ne s'exprime plus au nom du FN. Une motion voulue par Marine Le Pen.
11h23 : "le FN n'a en rien changé" selon Valls
Manuel Valls a jugé que la situation "montre que le FN n'a en rien changé". "Il n'y a pas de place dans notre pays pour l'invective, pour la violence, ce que nous avons vu le 1er mai dernier" a dit le Premier ministre.
"S'il y a désaccord sur la stratégie électorale (NDLR : entre Jean-Marie et Marine), il y a accord plein et entier sur le fond, sur les idées et sur les thèses les plus nauséabondes. (...) Au cours de la campagne des départementales, des dizaines de candidats du Front national ont tenu des propos antisémites, racistes, homophobes, sexistes. Et, eux, ils ne sont pas sanctionnés !" a-t-il poursuivi.
11h00 : pour Philippot, les sympathisants FN sont "lassés" des provocations de Jean-Marie Le Pen
- @F_Philippot : les sympathisants FN "lassés" des provocations de Jean-Marie Le Pen http://t.co/xTz3gebopQpic.twitter.com/zBQeJNLORw
— LCP (@LCPan) 5 Mai 201510h49 : pour Estrosi, "Marine Le Pen est sans doute pire" que Jean-Marie
"Tout ça pour ça ! C'est un jeu de postures, c'est un jeu d'impostures. On sait très bien qu'une suspension n'est pas une exclusion, on vous fait sortir par la grande porte pour vous faire revenir par la porte de service", a dit Christian Estrosi.
"Tout d'un coup, au bout de vingt ans, il devient gênant, alors il faut que je fasse semblant de me trouver une respectabilité. Mais qui peut le croire ? Elle est sans doute pire que lui, c'est ça la réalité" a lancé le maire de Nice.
10h30 : François Fillon espère que la crise au FN va "ouvrir les yeux des Français"
"Je ne donne acte de rien à Marine Le Pen. Cela va permettre aux Français d'ouvrir les yeux sur ce qu'est vraiment le FN. C'est une bagarre de famille. Il y a des conflits permanents entre la fille, le père et bientôt la petite-fille. (...) C'est un parti qui mettrait le pays à genou en moins de 6 mois. La question du programme doit être combattue" a dit François Fillon sur RTL.
10h10 : Marine Le Pen est "débarrassée de certaines entraves"
Selon Wallerand de Saint-Just, "la démocratie interne a parfaitement fonctionné" au FN. Selon lui, le fondateur du FN Jean-Marie Le Pen "a refusé toute possibilité et toute solution". Pour lui, Marine Le Pen est "maintenant débarrassée de certaines entraves".
9h55 : Marion Maréchal Le Pen jetterait l'éponge en PACA
Selon des informations données par RTL ce mardi matin, Marion Maréchal Le Pen ne voudrait plus se présenter aux régionales en PACA. "Elle a 25 ans, et ne souhaite pas être l'otage de son grand-père" a expliqué à RTL l'un des ses proches. "Elle se retrouve dans une situation ingérable, tributaire des conneries de Jean-Marie Le Pen. C'est une bombe nucléaire qui peut lui exploser dans les mains à tout moment" a expliqué un proche au site de la radio.
9h30 : le point sur les réactions au FN après la suspension de Jean-Marie Le Pen
Jean-Marie Le Pen est donc suspendu du Front national. Le bureau exécutif a pris cette décision lundi soir par sept voix contre une. Très en colère, le président d'honneur du parti a critiqué "une assemblée de stipendiés, de courtisans, un peloton d'exécution, avec les sept mercenaires". Par ailleurs, il s'est dit opposé "pour l'instant" à une victoire à l'Élysée de Marine Le Pen en 2017. "Si de tels principes moraux devaient présider à l'État français, ce serait scandaleux" a-t-il lâché sur Europe 1.
Depuis cette décision, d'autres membres du FN se sont exprimés. Ce mardi matin sur RMC, Bruno Gollnisch "atterré" par la situation, a expliqué qu'il était "inquiet pour l'avenir" du parti. "Je suis extrêmement attristé et stupéfait par la tournure que prennent les événements", "tout à fait navré. (...) Moi ce qui m'intéresse, c'est la question politique. Je lis, entends dire que les comportements de Jean-Marie Le Pen, ses propos seraient contraires à la ligne politique, aux valeurs du Front national. Mais quand je pose la question de la ligne politique, on m'assure que rien n'a changé. C'est ça qu'il faudrait clarifier. Si ça a changé, il faut le dire, dire clairement en quoi" a-t-il lancé.
Sur BFMTV, Robert Ménard s'est dit "triste" par la tournure des événements. Mais le maire de Béziers pense que cette situation "ne va pas affaiblir Marine Le Pen".
Sur RFI, Florian Philippot a salué la décision de Marine Le Pen. "Elle a pris ses responsabilités et est apparue en femme d'Etat" a expliqué le vice-président du parti.
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