Etat islamique : les djihadistes ont investi des quartiers de la ville de Kobané<!-- --> | Atlantico.fr
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Le drapeau de l'Etat islamique flotte aux abords de la ville de Kobané
Le drapeau de l'Etat islamique flotte aux abords de la ville de Kobané
©Reuters

ça chauffe

S'il prend cette ville, le groupe terroriste s’assurera un contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

"Je pense que nous parlons du genre de guerre qui pourrait durer trente ans". Ce lundi, Leon Panetta, l'ancien chef du Pentagone, s'est montré particulièrement alarmiste quant à la lutte contre l'Etat islamique. Spécialisé dans les questions de sécurité, l'ex-secrétaire d'Etat américain a aussi estimé qu'il existe un risque de contagion à la Libye, à la Somalie, au Yémen ou encore au Nigeria. C'est pourquoi, il critique les décisions de Barack Obama et notamment le fait que le président américain n'ait pas voulu armer les rebelles syriens face au président Bachar el-Assad. Sur place, l'évolution de la situation ne lui donne pas tort. En effet, ce mardi matin, les djihadistes de l'Etat islamique sont entrés dans trois quartiers de la ville kurde syrienne de Kobané. Jamais, le groupe terroriste n'aura été aussi proche de la Turquie.



Les forces kurdes engagées dans la défense de la troisième ville kurde de Syrie étaient pourtant parvenues à repousser dans la nuit de dimanche à lundi un assaut des djihadistes. Mais ceux-ci ont finalement réussi à entrer dans la ville lundi en fin de journée. Cette ville est d'une haute importance stratégique car s'ils la conquièrent, les terroristes s'assureront un contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

"Ils ont déjà pris la cité industrielle, Maqtala al-Jadida et Kani Arabane, dans l'est de Kobané après de violents combats contre les Unités de protection du peuple kurde (YPG)", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, en évoquant des scènes de "guérilla urbaine". En effet, terrorisés par l'avancée de l'Etat islamique, des centaines "de civils résidant dans les quartiers Est ont fui vers la Turquie voisine", a-t-il précisé.

A noter enfin que l'offensive de l'EI dans la région a déjà fait des centaines de morts dans les deux camps depuis le 16 septembre et poussé à la fuite quelque 300 000 habitants, dont 180 000 ont trouvé refuge en Turquie.

lu sur le JDD

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