UMP : Laurent Wauquiez se range derrière Nicolas Sarkozy

Le retour de Nicolas Sarkozy n'est plus qu'une question de jours. Alors que l'officialisation est imminente, ce mercredi, Alain Juppé a tenu à se démarquer une bonne fois pour toute de l'ancien président. Et par là même de réaffirmer ses ambitions. En effet, dans un entretien à Valeurs Actuelles, le maire de Bordeaux qualifie l'ex-chef de l'Etat de "principal concurrent" en vue de la présidentielle de 2017. Mais, pour autant, Nicolas Sarkozy n'a pas perdu tous ses soutiens au sein de l'UMP. Ainsi, Jean-François Copé, que l'on disait en froid avec l'ancien résident de l'Elysée, a fait savoir qu'il avait demandé à ses proches de soutenir Nicolas Sarkozy ("Je pense qu'être copéiste et soutenir Nicolas Sarkozy, c'est une démarche cohérente") pour la présidence du parti. Mais ce n'est pas le seul à s'être rangé du côté de l'ancien chef de l'Etat. Ce mercredi, c'est au tour de Laurent Wauquiez de se ranger dans le camp des sarkozystes. 

En effet, dans un entretien au Monde ce mercredi, le député de Haute-Loire annonce dans un premier temps qu'il n'est pas candidat à la présidence de l'UMP et dans un second temps qu'il souhaite celle de Nicolas Sarkozy. "J'aurais pu me présenter à cette élection, mais on ne peut ignorer le climat actuel. Entre l'affaire Thévenoud et l'effondrement du président de la République, le pays part en morceaux. Dans ce contexte de décadence économique et d'explosion sociale, il n'y a pas de place pour des échappées personnelles" indique le député-maire du Puy-en-Velay.

Je fais partie de cette nouvelle génération déterminée à porter un projet de refondation et des idées nouvelles autour de @NicolasSarkozy

— laurent wauquiez (@laurentwauquiez) 10 Septembre 2014

Puis Laurent Wauquiez déclare : "Notre parti a besoin d'un leader. Je souhaite la candidature de Nicolas Sarkozy : son autorité et son énergie apporteront le nouvel élan dont on a besoin avec un cap clair". Et de poursuivre en évoquant 2017 :  "Si Nicolas Sarkozy revient, c'est évidemment pour porter un projet pour la France. Mais il faut d'abord refonder notre parti afin de reparler aux Français. Je suis évidemment favorable à la primaire et Nicolas Sarkozy n'est pas du genre à craindre ce rendez-vous". 

Un vrai retournement de situation car pour rappel l'ancien ministre était le bras droit de François Fillon lors de l'élection à la présidence du parti en 2012. Mais si le leader de la Droite sociale admet avoir été parfois critique envers l'ancien président, il rappelle au Monde qu'il a "toujours dit que Nicolas Sarkozy avait été un grand président". Et d'assurer : "Je ne suis pas un homme d'écurie mais de convictions. Ma cohérence, ce sont les idées que je défends. Je garde mon estime pour François Fillon, mais j'ai pensé que son affrontement avec Jean-François Copé nous tirait vers le bas. Après deux ans de crise, l'UMP a besoin d'un nouveau départ avec un rassemblement large autour de Nicolas Sarkozy pour réussir".

Interrogé enfin sur la ligne politique sur laquelle il attend Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez estime que "les Français ne reprochent pas à la droite d'en dire trop, ils attendent de nous que l'on en fasse plus". Autrement dit : le maire du Puy-en-Velay conseille à Nicolas Sarkozy de poursuivre sur sa lancée de la campagne présidentielle de 2012, prônant "une droite qui reprend possession de ses valeurs". A l'UMP, malgré la crise, le renouveau n'est pas pour tout de suite semble-t-il.