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Nicolas Sarkozy : son projet de fonds d'investissement refait surface en marge de l'affaire "Air Cocaïne"
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Affaire à suivre

Libération affirme s'être procuré des documents prouvant que Nicolas Sarkozy a bien travaillé à la constitution d'un fonds d'investissement baptisé Columbia, avec Stéphane Courbit et Alain Minc.

En janvier 2013, Mediapart révélait que Nicolas Sarkozy préparait secrètement la constitution d’un fonds d’investissement. L’entourage de l’ancien président de la République avait aussitôt démenti cette information. Pourtant, ce mardi 9 septembre, c’est Libération qui revient à la charge. Le quotidien affirme s’être procuré des documents saisis par la police en marge de l’affaire "Air Cocaïne" prouvant que l’ex-chef de l’Etat a bien démarché émirs et milliardaires pour financer ce projet baptisé Columbia. Ce dernier aurait été conduit par deux de ses proches : l'homme d'affaires Stéphane Courbit et le conseiller des grands patrons Alain Minc.

La justice aurait mis le doigt là-dessus alors qu’elle enquêtait sur les trois vols en avion privé facturés entre décembre 2012 et février 2013 par la société de Stéphane Courbit, Lov Group Industrie (LGI), pour Nicolas Sarkozy. Car en mars 2013, 700  kg de cocaïne avait été découverts dans un Falcon 50 en partance de la République dominicaine pour la France. Entendu comme témoin le 20 août dernier par la Brigade financière, Stéphane Courbit avait déclaré que ces vols étaient liés à Columbia. Une perquisition avait été menée en juillet dans les locaux de sa société.

C’est à l’automne 2012 que Stéphane Courbit et Alain Minc convainquent Nicolas Sarkozy de se lancer dans le projet. "A l'époque, il ne voulait plus du tout revenir en politique et redécouvrait l'attrait de l'argent", raconte un proche à Libération. L’objectif était de bâtir un fonds qui aurait pu gérer entre 500 millions et 1 milliard d'euros. L'ancien président profite donc de ses conférences aux quatre coins du monde pour attirer des investisseurs. En décembre 2012, en marge du Forum mondial du sport de Doha, il persuade le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) d'investir 200 millions d'euros dans Columbia. Un mois plus tard, c'est le fonds souverain d'Abou Dabi qui s'engage, pour un montant inconnu. D'autres investisseurs, comme le milliardaire canadien Paul Desmarais, sont également approchés.

Mais la mise en examen de Stéphane Courbit pour "escroquerie" et "recel d'abus de faiblesse" dans l'affaire Bettencourt début 2013 refroidit les investisseurs. Nicolas Sarkozy, quant à lui, envisage de plus en plus sérieusement un "come back" politique, bien peu compatible avec l’aboutissement d’un tel projet. 

Lu sur BFMTV

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