Alain Juppé : "Affronter Nicolas Sarkozy ? Chiche"

"Je pense que je peux être président de la République, je pense pouvoir me mettre au service de mon pays. Je crois aux réformes, à l'apaisement et au rassemblement, je peux être utile à cela. Le pays en a grandement besoin". Alain Juppé est déterminé. Ce mercredi matin sur RTL, le co-président de l'UMP a rappelé ses ambitions et ses intentions pour la primaire de 2016 qui déterminera le candidat du parti pour 2017. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'il a la carrure pour la fonction. "Jai exercé de nombreuses responsabilités, je suis prêt" a-t-il répété.

Mais sur sa route, il pourrait se dresser un obstacle de taille : Nicolas Sarkozy. En privé l'ancien président de la République ne cesse de dire que le maire de Bordeaux n'aura pas le courage de l'affronter dans une primaire. "Affronter Sarkozy ? Chiche" a répondu sobrement Juppé ce mercredi matin; La présence de l'ex-chef de l'Etat ne lui fait pas peur. "Je l'ai vu avant les vacances. J'ai des bonnes relations aves lui" soutient-il. 

Pense-t-il qu'il sera candidat à la présidence de l'UMP et votera-t-il pour lui si tel est le cas ? "Je pense qu'il sera candidat mais c'est juste un sentiment. Je lui laisse le soin de l'annoncer. (...) Je suis organisateur de l'élection, ce qui m'oblige à la neutralité. Il faut que ces élections soient incontestables, que l'on ne recommence pas le cirque de la dernière élection. (...) Je voterai pour un candidat en fonction de 2 critètres : l'identité de l'UMP, qu'il définisse l'ADN de notre parti et l'organisation de primaires" a-t-il argumenté. 

Alain Juppé est donc déterminé, "prêt à y aller" comme dit son entourage. Mais reste toujours la question de son âge. En 2017, il aura 70 ans. Un argument qu'il balaie d'un revers de la main. "Il faut mieux être un septuagénaire en forme qu'un quadra fatigué. Si c'est le seul argument qu'on m'oppose. C'est en plus assez paradoxal alors qu'on demande aux Français de travailler plus longtemps" assène-t-il. Le discours est rodé.