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L'info très "people"
des journalistes politiques
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Obsessions

800 professionnels de l'information à l'université d'été du PS, et peu de diversité dans les comptes-rendus de l'événement.

Le duel entre François Hollande et Martine Aubry - confrontation "crispée", voire "tendue" - est l'élément qui a sans doute le plus retenu l'attention de nombreuses rédactions présentes à l'Université d'été du Parti socialiste. Que ce soit dans la presse écrite ou à la télévision, le journaliste Erwann Gaucher constate sur son blog que les "angles" choisis sont très similaires, malgré les 800 journalistes présents sur place selon Harlem Désir (450 accréditations et 350 "électrons libres").

Est-ce à dire que les médias traditionnels sont obsédés par les querelles de personnes ? Ou alors que leurs formats ne sont pas compatibles avec le traitement de la complexité ? Les deux, sans doute.

Erwann Gaucher a ausculté Libération, Le JDD, Le Figaro et consorts. Il déplore aucun "traitement complet, inventif", "pas un mot sur les idées (ou leur absence), les discours, les propositions des uns et des autres", et regrette les innombrables lignes produites sur la fameuse photo des 6 candidats à la primaire socialiste.

Et pourtant, comme le note David Medioni sur son blog, il y avait matière à discuter ce qu'on a pu entendre dans les ateliers de cet université d'été. On y a parlé "laïcité", "Front National" ou encore "Printemps Arabe". Il n'était pas impossible de rentrer dans le détail de ses sujets pour les discuter...

Seuls les médias présents sur Internet trouvent grâce aux yeux d'Erwann Gaucher qui cite Rue89, Owni et Les Inrocks. Alors, est-ce là l'avenir, et la possibilité de la complexité ? Oui et non. L'originalité de traitement y est souvent de mise, pour le journaliste, mais on y retrouve certains travers des médias traditionnels.

Erwann Gaucher prend l'exemple de Twitter et interroge David Médioni sur les Live-tweets qu'il a pu produire depuis La Rochelle. Ce dernier explique : "Lorsque l'on live-tweet un atelier sur la laïcité ou sur la politique culturelle, on a très peu de RT, alors que dès que l'on mentionne que Martine Aubry est assise au premier rang pendant la plénière de Montebourg, on en a énormément".

Et Erwann Gaucher de conclure :

Le live-tweet seul n'est peut-être pas le format éditorial le plus adapté à un événement de ce genre, mais les futurs journalistes politiques trouveront peut-être comment l'adapter en l'intégrant à un dispositif plus global. De toute façon, il est urgent d'innover, d'expérimenter dans ce secteur. Car quand on voit le résultat de ces deux jours de politique ultra-médiatisée, on ne s'étonne finalement pas vraiment du désintérêt grandissant du public pour le sujet...

Lu sur Cross Media Consulting

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