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Report partiel du compte de pénibilité : les syndicats "en colère" contre le gouvernement
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Grincheux

Jean-Claude Mailly de FO a dénoncé un "diktat social" du gouvernement. Pour Laurent Berger de la CFDT, "le Premier ministre a cédé à l'ultimatum du Medef qui n'accepte pas qu'on crée des droits pour les salariés".

Manuel Valls l'a confirmé ce mercredi matin. Il souhaite "aller plus loin dans la simplification" et a annoncé mardi le report partiel du dispositif, dont l'entrée en vigueur était prévue en 2015, mais qui ne sera finalement généralisé qu'en 2016. "L'année 2015 sera une année de montée en charge progressive.Les facteurs de pénibilité les plus simples à mesurer seront pris en compte, et moins d'un million de salariés seront concernés" a-t-il indiqué. Il n'en fallait pas plus pour provoquer la colère des syndicats.

Jean-Claude Mailly, le numéro un de FO a critiqué les déclarations de Valls et a dénoncé un "diktat social" du gouvernement. "Je suis en colère. Il suffit que le patronat éternue, pour qu'il lui apporte la boîte de mouchoirs. Il cajole le patronat et tape sur les salariés. (...) Qu'on ne nous parle pas de dialogue social, moi j'appelle ça du diktat social" a-t-il lâché avant de rajouter : "je n'appelle pas ça du dialogue, j'appelle ça de l'autoritarisme social, c'est du bougisme et c'est dangereux. Il n'y a pas de dialogue social, en tout cas avec Matignon et l'Élysée. Il ne suffit pas de sauter sur sa chaise en parlant de dialogue social pour dire que ça existe".

Pour Jean-Claude Mailly, c'est "Pierre Gattaz qui tient la ligne économique" en France. Concernant la volonté de simplifier le code du Travail avancée par Manuel Valls, le leader de FO a répondu : "s'il veut simplifier le Code du travail, alors qu'il annonce qu'il veut remettre en cause certaines dispositions du Code, nous ne négocions pas avec un revolver sur la tempe". Puis il menace de ne pas participer à la conférence sociale des 7 et 8 juillet.  "Si ce qu'annonce le gouvernement ne nous convient pas, je ne sais pas si nous irons à cette négociation" annonce-t-il. Une colère partagée par Laurent Berger, le leader de la CFDT. Pour lui, "le Premier ministre a cédé à l'ultimatum du Medef qui n'accepte pas qu'on crée des droits pour les salariés".

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