Christian Estrosi : il critique "les promesses oubliées" de Sarkozy et prend ses distances avec Fillon<!-- --> | Atlantico.fr
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Christian Estrosi a donné une interview à Nice Matin dans laquelle il critique Sarkozy et Fillon
Christian Estrosi a donné une interview à Nice Matin dans laquelle il critique Sarkozy et Fillon
©Reuters

Il est libre Christian

Le député-maire de Nice, candidat à la primaire pour 2017 dans son camp, s'est longuement confié au journal Nice Matin ce samedi.

A l'UMP, tout va mal. Les récentes (et multiples) révélations ont plus que jamais plongé le parti dans la crise. Dès lors les divisions sont nombreuses et chacun essaie de tirer son épingle du jeu. C'est pourquoi en ce moment les annonces se multiplient. Car au sein du parti il y a ceux qui sont candidat à la présidence du parti et ceux qui se déclarent déjà pour la primaire 2016.  Cet objectif est clairement celui de Christian Estrosi. Dans une récente interview au Monde, le député-maire de Nice avait fait part de ses ambitions et avait officialisé sa candidature aux primaires. Il avait toutefois indiqué ne pas exclure de se retirer en cas de candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP. Une possibilité qui semble avoir pris du plomb dans l'aile. En effet, dans un entretien à Nice Matin publié ce samedi, Christian Estrosi se défend d'être un "Sarko béat" et se montre très critique à l'encontre de l'ancien président. 

Commentant le bilan du quinquennat de son ancien mentor, il se montre d'une virulence inédite : "Des promesses ont été oubliées. On n'a pas pris les mesures révolutionnaires pour que la France du numérique gagne sur la France des privilèges, que la France du travail gagne sur celle de l'assistanat, que la France des PME gagne sur la France du CAC 40".

"On n'a pas assez protégé nos produits en Europe. J'ai voulu un crédit impôt innovation, on me l'a refusé. La plus grande erreur a sans doute été l'ouverture", poursuit l'ancien ministre de l'Industrie. Christian Estrosi n'est donc plus aussi certain de se retirer en cas de retour de Nicolas Sarkozy. "Personne n'a un statut à part. S'il est candidat, tant à l'UMP qu'à la primaire, il doit se déclarer" assène-t-il. "S'il se retrouve à 100% sur ces positions, je me retirerai. Mais je n'ai pas le sentiment, lorsque j'entends quelques-uns de ses commentaires, qu'il soit déterminé à laisser de côté le mode de gouvernance qui était le sien", affirme le maire de Nice.

Mais l'ancien ministre prend aussi ses distances avec François Fillon. Dans cette même interview à Nice Matin, il se dit "en profond désaccord" avec l'ancien Premier ministre lorsqu'il dit "qu'il ne faut pas baisser les impôts", appelant pour sa part à "redonner du pouvoir d'achat aux Français" pour relancer la croissance. Et de poursuivre ses critiques en déclarant : "On a longtemps dit que François Fillon était un gaulliste social. Sauf qu’aujourd’hui, il se déclare libéral. Moi, je reste gaulliste dans la lignée de Colbert, Bonaparte, Napoléon IIIet De Gaulle. Il demande enfin à François Fillon - comme lui candidat à la primaire - de dire avant le 15 juillet s'il postule également à la tête de l'UMP. "Il a le devoir de décider".

lu sur Nice Matin

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