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La gauche face à la
tentation clientéliste ?
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Nouvelles cibles

Le PS est-il en train d'abandonner sciemment les ouvriers pour draguer de nouveaux électeurs ?

La gauche est-elle en train de changer volontairement d'électorat ? C'est la question posée par André Grjebine, directeur de recherche à Sciences Po, après avoir lu un rapport du think tank socialiste, Terra Nova. Dans ce texte, intitulé Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ?, les auteurs prennent acte de la rupture progressive entre la gauche sociale-démocrate et l'électorat ouvrier :

"La volonté pour la gauche de mettre en œuvre une stratégie de classe autour de la classe ouvrière, et plus globalement des classes populaires, nécessiterait de renoncer à ses valeurs culturelles, c’est-à-dire de rompre avec la social-démocratie."

La classe ouvrière voterait désormais davantage en fonction de ses valeurs culturelles, plutôt compatibles avec la droite, que de ses intérêts économiques. Dès lors, Terra Nova invite la gauche à s'appuyer sur une nouvelle coalition, très hétéroclite :

"« La France de demain », formée par les jeunes, les minorités, les femmes, les diplômés solidaires des exclus par conviction. Selon Terra Nova, cette France en construction a toutes les qualités : « elle veut le changement, elle est tolérante, ouverte, solidaire, optimiste, offensive. »"

Il s'agit donc de promettre à chaque segment ce qu'il souhaite, en échange de son vote. D'où un certain clientélisme. Mais André Grjebine craint qu'en draguant ouvertement des minorités pas forcément très progressistes, comme les musulmans, la gauche n'accélère encore un peu la migration de l'électorat populaire vers l'extrême droite.

Lu sur Marianne

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