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Ecoutes de Nicolas Sarkozy : quand l'ancien président appelait le patron de la DCRI
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Encore un coup de théâtre

Selon Le Monde, le patron du contre-espionnage français, Patrick Calvar, a indiqué aux juges que Nicolas Sarkozy lui avait téléphoné pour se renseigner sur l'enquête liée à l'éventuel financement libyen de sa campagne.

Nouveau rebondissement dans l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy. Et celui-ci est de taille. A en croire le journal Le Monde en date de ce jeudi, les juges d'instruction Serge Tournaire et René Grouman ont interrogé en qualité de témoin, vendredi 28 mars, le patron du contre-espionnage français, Patrick Calvar. Les magistrats voulaient savoir si l'ancien président de la République l'avait contacté par téléphone. Si oui, pourquoi ? Selon les informations du quotidien, celui qui a été nommé en mai 2012 à la tête de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à la place de Bernard Squarcini a confirmé avoir reçu deux appels de la part de l'ex-chef de l'Etat.

Les coups de fils ont eu lieu, toujours selon Le Monde, en juin 2013 et janvier 2014. Dans quel but ? Patrick Calvar aurait indiqué aux juges que Nicolas Sarkozy, mais aussi Michel Gaudin (qui est le directeur du cabinet de l'ex-chef de l'Etat depuis sa défaite, en 2012, ndlr) cherchait à se renseigner sur l'enquête liée à l'éventuel financement libyen de sa campagne présidentielle, en 2007. Troublant.

Plus précisément, Le Monde explique qu'"au cours de l'une des conversations captées par les enquêteurs, l'ancien président s'est notamment montré préoccupé par une éventuelle audition, par le contre-espionnage, de Moftah Missouri, qui fut longtemps l'interprète personnel du « Guide » de la révolution libyenne". Le quotidien d'ajouter que "le témoignage de cet homme est susceptible d'embarrasser" Nicolas Sarkozy.

Car souvenez-vous dans l'émission Complément d'enquête, diffusée sur France 2 le 20 juin 2013, cet homme avait révélé avoir appris que le régime libyen avait versé "une vingtaine de millions de dollars" à Nicolas Sarkozy, à l'occasion de sa campagne de 2007. Il s'était montré catégorique à ce sujet : " Kadhafi m'a dit (...) que la Libye avait versé une vingtaine de millions de dollars. Normalement chez nous, à la présidence, quand on donne de l'argent à quelqu'un, il n'y a pas un transfert bancaire, c'est de l'argent liquide dans les mallettes".

Si Patrick Calvar a confirmé les appels de Nicolas Sarkozy et Michel Gaudin, il n'a, selon Le Monde, pas révéler d'informations aux juges Tournaire et Grouman. En effet, le patron de la DCRI leur aurait opposé le "secret défense" au sujet de ces coups de téléphone. Un mystère de plus à élucider pour les magistrats.

Lu sur Le Monde

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