Suites de l'affaire
Sarkoleaks : le Parti socialiste pourrait demander une enquête parlementaire
C'est l'option envisagée ce mercredi par le président du groupe à l'Assemblée, Bruno Le Roux, et le patron du parti, Harlem Désir.
Les révélations du Canard enchaîné et d'Atlantico secouent le monde politco-médiatique. Ce mercredi, ces deux médias ont publié ce mercredi plusieurs extraits d'enregistrements d'échanges entre Nicolas Sarkozy et ses conseillers réalisés à leur insu en 2011 par son conseiller Patrick Buisson. Une bombe qui n'est pas sans conséquence. Si les réactions politiques se multiplient, le Parti socialiste envisage même de porter l'affaire devant le parlement. En effet, le parti majoritaire étudie la possibilité de demander une commission d'enquête parlementaire si Nicolas Sarkozy ne dépose pas plainte, ont annoncé le président du groupe à l'Assemblée, Bruno Le Roux, et le patron du parti, Harlem Désir.
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"Ce n'est pas qu'une péripétie politicienne. C'est une atteinte au fonctionnement de l'Etat et de la démocratie. Le président de la République a été mis sous surveillance", a déclaré Bruno Le Roux à l'AFP. "S'il n'y a pas de plainte de Nicolas Sarkozy, je m'interroge sur le fait de demander une commission d'enquête parlementaire sur ces enregistrements pour atteinte au respect de la fonction présidentielle", ajoute-t-il.
"Il faudra peut-être qu'une commission d'enquête parlementaire puisse permettre d'éclaircir l'ensemble de ces faits", a affirmé de son côté Harlem désir, lors d'une déclaration à la presse depuis le siège du parti.
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Outil de contrôle parlementaire du gouvernement, la création d'une commission d'enquête intervient régulièrement en cas de problème grave et ayant eu une forte résonance dans l’opinion publique. Cela par exemple été le cas sur les pratiques des sectes en France ou sur l’affaire d'Outreau en 2005. A noter que si une plainte est déposée, cette possibilité n'existera pas car le Parlement ne peut se substituer à la justice.
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