NKM-Hidalgo : pourquoi le duel tant attendu des municipales parisiennes a fait flop <!-- --> | Atlantico.fr
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Le premier débat pour les élections municipales parisiennes à fait flop.
Le premier débat pour les élections municipales parisiennes à fait flop.
©Reuters

A qui la faute ?

Le premier débat des élections municipales à Paris organisé hier sur LCI a permis aux cinq principaux candidats — Anne Hidalgo (PS), Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), Wallerand de Saint-Just (FN), Danielle Simonnet (FG) et Christophe Najdovski (EELV) — d’exposer leurs propositions.

André Bercoff

André Bercoff est journaliste et écrivain. Il est notamment connu pour ses ouvrages publiés sous les pseudonymes Philippe de Commines et Caton.

Il est l'auteur de La chasse au Sarko (Rocher, 2011), Qui choisir (First editions, 2012), de Moi, Président (First editions, 2013) et dernièrement Bernard Tapie, Marine Le Pen, la France et moi : Chronique d'une implosion (First editions, 2014).

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Un coup d’épée dans l’eau parisienne ? Nous n’irons pas jusque là, mais le débat, hier, entre les cinq candidats à l’élection au poste de lider maximo de la capitale française, tenait plus du colloque discret et propre sur lui que d’une joute sanglante dans les arènes de Lutèce. Sur les trois thèmes qui intéressent au premier chef les électeurs, à savoir : la sécurité, la fiscalité et les transports, il y a eu échange de propos tranchés, mais aussi confusion qui tenait d’un mal nécessaire : il ne s’agissait pas en effet, hier du duel attendu NKM-Hidalgo, mais d’un match à cinq qui, forcément, atténuait l’affrontement entre les deux héroïnes. Rendez-vous en mars, entre les deux tours, pour un véritable face-à-face.

Entre le zéro impôt supplémentaire de Nathalie et la priorité au logement d’Anne, entre la tolérance minimale de la première qui réclame une police municipale, et l’opposition de la seconde qui n’en veut à aucun prix, entre la prolongation des heures de métro pour la première et l’extension des zones piétonnes pour la seconde, l’échange fut précis mais en aucun cas décisif.

L’erreur de NKM fut d’oublier qu’elle était challenger : elle l’a joué soft, cool, poli, courtois, au lieu de tailler à la hache celle qui, après tout, occupe depuis des années le poste de maire adjoint de Paris. Eu égard aux embouteillages, à la pollution, à la saleté de certains quartiers, il eut fallu, pour la candidate de l’opposition, y aller beaucoup plus franco, non dans ce qu’elle voulait faire, mais dans la critique de l’actuel pouvoir. Du coup, Anne Hidalgo, maîtrisant parfaitement ses dossiers, eut beau jeu, non seulement de limiter les dégâts, mais de rester parfaitement calme, d’autant plus que – et c’est le seul véritable enseignement de ce débat – NKM a paru bien isolée face à un FN pratiquement inexistant, et un écologiste et une mélenchoniste qui ont su habilement utiliser leur temps de parole et souligner, s’il en était besoin, qu’ils se rangeaient d’ores et déjà très résolument aux côtés d’Anne Hidalgo. Pour le bras droit de Delanoë, un beau socle. Pour NKM, victime de la conspiration des égos d’une droite sans boussole, retour vers un futur bien flou....

A lire, de l'auteur de l'article :  "Moi, Président", André Bercoff, (First édition), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.


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