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Geoffroy Becdelièvre - Marco et Vasco : "Le vrai voyage réside dans la manière de le consommer"
©Marco et Vasco

L'interview Atlantico Business

Lancé en 2008, PlanetVeo a connu une progression unique dans le secteur des voyagistes. Spécialiste du sur-mesure, l'entreprise fondée par Geoffroy Becdelièvre a changé de nom au profit de Marco et Vasco. Une manière de souligner davantage la proposition d'expérience unique et authentique faite aux clients mais aussi une réponse au contexte morose et à un marché globalement en baisse.

Atlantico Business : Vous avez, en début d'année, changé de nom. Qu’est-ce que ça explique de votre stratégie ?

Geoffroy de Becdelievre : Disons que notre société s’est très bien développée en très peu de temps. On est passé de 1 million de chiffre d’affaires en 2008 à 60 millions pour 2013. Nous sommes la société qui a le plus grossi dans l’industrie du tourisme, nous avons mêlé croissance, rentabilité, et chiffre d’affaire sur les dernières années, et tout ça avec zéro marque. Personne ne connaissait "PlanetVeo", nous avons montré qu’on pouvait développer un business sans marque. Notre nom n’était ni mémorisable ni évocateur de notre identité. Et puis, il y a aussi une petite raison technique à cause de la prononciation de PlanetVeo, les gens tombaient sur Planet V.O, un site de véhicules d’occasions. Aujourd’hui, "Marco et Vasco" évoque davantage du voyage long cours. Cela renforce notre positionnement sur le sur-mesure, hors des sentiers battus, c’est-à-dire que l’on va continuer de créer des voyages basés sur la rencontre des populations, le partage, et des moments chez l’habitant.

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Avec ce renforcement de votre position, votre objectif d’ici 2017, c’est d’être à 150 - 200 millions d’euros de CA. Quels vont être vos relais de croissance ?

Nous agirons sur des leviers que l’on connaît déjà. D’abord par la croissance organique, qui est gigantesque. Au cours de la décennie dans laquelle nous sommes, il y a une mutation énorme d’un marché qui passe du offline au online, ce qui représente près de 4 milliards d’euros. Ensuite, par l’optimisation des leviers classiques d’un business, qui passe par la fidélisation client, la conversion online au offline. Et puis, par l’international, où nous avons démarré avec l’Angleterre. L’objectif est d’en développer d’autres à l’étranger. Enfin, il y aura tout un travail de mise en scène autour de la nouvelle marque pour que les deux acteurs Marco et Vasco incarnent le voyage. Nous avons fait le tiers du chemin en passant de 10 à 60 millions d’euros de chiffre d’affaire en quatre ans. Faire 100 millions de plus dans les prochains exercices est un beau challenge.

Dans un marché global en baisse, cela ne risque pas d’être un compliqué ?

Je ne vais pas dire que cette baisse du marché ne nous inquiète pas, dans ce secteur nous sommes tous vulnérables et il est vrai que le marché est en baisse. Le long courrier était à -10 % en nombre de départs et -14% en chiffre d’affaires. Mais en passant de 40 à 60 millions de CA en un an, nous avons réalisé 50% de croissance. C’est une preuve que notre modèle tient bien, y compris dans la tempête. Et puis, les gens continuent et continueront à voyager. En revanche, là où il faut être vigilant, ce n’est apas sur la baisse mais sur l’évolution du marché. Aujourd’hui, plein d’acteurs font de la croissance et se développe, mais ils sont aussi beaucoup à fermer. Avoir le nez sur les indicateurs du marché, ce n’est pas ça qui va nous aider à nous développer. Je crois fondamentalement que le business qui marche aujourd’hui pour Marco et Vasco sera terminé dans dix ans. Si nous ne sommes pas en permanence dans la culture du changement et de l’adaptation, nous serons tous morts. Les habitudes des consommateurs changent, les technologies changent, les moyens d’acheter changent, le Monde change – c’est à nous de nous y intéresser.

Quelles sont les tendances en termes de destinations en ce début d’année ?

2014 démarre très fort par rapport à l’année dernière. On est à la fin du point noir de la crise économique observable du coté du consommateur final. Nous avons pour l’été prochain une montée en flèche des demandes pour la Chine et les États-Unis. La Corée du Sud démarre fort aussi, néanmoins, on propose trois voyages pour la Corée du Nord mais c’est très encadré ! Ceci étant, le sujet n’est plus tellement de trouver un pays dans lequel les gens ne sont pas encore allés, mais plutôt de se dire "comment visiter un pays différemment des autres ?". Le vrai voyage réside dans la manière de le consommer. Tout le monde propose la même destination, ce sont les expériences qui seront différentes.

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