La prochaine ruée vers l'or aura lieu dans l'espace (en tout cas, certains s’y préparent)<!-- --> | Atlantico.fr
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Les sociétés Planetary Ressources et Deep Space Industries veulent forer des astéroïdes afin de trouver de l'eau et des métaux précieux.
Les sociétés Planetary Ressources et Deep Space Industries veulent forer des astéroïdes afin de trouver de l'eau et des métaux précieux.
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Space cowboy

Les sociétés Planetary Ressources et Deep Space Industries veulent forer des astéroïdes. Leur objectif est de trouver de l'eau et des métaux précieux.

Des vaisseaux spatiaux qui forent les astéroïdes à la recherche de métaux précieux. Non, ce n'est pas le pitch du prochain film d'Alfonso Cuarón, le réalisateur de "Gravity". C'est le projet un peu fou de la société Planetary Ressources, créée en avril 2012 par Larry Page, le PDG de Google, et le cinéaste James Cameron ("Titanic", "Avatar"). Son but : organiser la ruée vers l'or version XXIe siècle. 

L'entreprise souhaite creuser ces cailloux de l'espace pour y chercher de l'eau et divers matériaux nécessaires au réapprovisionnement d'un engin spatial. Ces mineurs de l'espace chercheront aussi du platine. Sur un simple astéroïde de 500 mètres de long, on pourrait trouver autant de ce métal précieux que tout ce qui a été extrait sur Terre depuis le début de l'humanité.

Une véritable fortune se trouverait au-dessus de nos têtes : la Nasa a recensé près de 9 000 astéroïdes dans le voisinage terrestre. Parmi eux, 1 500 seraient facilement accessibles, dont 10% dotés de ressources minières, estime Peter Diamandis, co-fondateur de Planetary Ressources. "Nous comptons mettre les ressources de l'espace à la disposition de l'humanité", dit-il.

Un projet dicté, selon Olivier Sanguy, rédacteur en chef d'Enjoy Space, "par la peur d'arriver au bout des ressources terrestres. De plus, on n'a pas peur d'abîmer les astéroïdes plutôt que notre planète".

Une autre société a flairé le filon : Deep Space Industries, lancée en janvier dernier. "Utiliser les ressources de l'espace est la seule façon d'assurer un développement spatial durable", estime David Grump, son PDG. "On découvre chaque année plus de 900 astéroïdes passant à proximité de la Terre. Ils peuvent être aussi importants pour les activités spatiales de ce siècle que l'ont été les gisements de fer du Minnesota pour l'industrie automobile de Détroit au XXe siècle."

Une idée qui, selon Olivier Sanguy, "date des premiers temps de l'exploration spatiale (1950/1960) mais qui avait été abandonnée car elle était impossible à mettre en oeuvre". Ce projet ne pourra être mis en place que "dans plusieurs décennies voire plusieurs siècles". "Cela nécessite un bond technologique gigantesque, des ressources humaines ou robotiques à un niveau jamais atteint et, dans l'hypothèse où nous serions capables de le faire, il ne faut pas oublier que les coûts de ces minerais seraient 100 à 1 000 fois supérieurs à ceux extraits sur Terre. Ils seraient donc invendables." 

Dans un premier temps, il s'agira bien d'envoyer à partir de 2015 des petites sondes spatiales de 25 kilos ("Fireflies", lucioles) pour déterminer si les astéroïdes sont bel et bien des cibles prometteuses pour l'exploitation minière. Par la suite, Deep Space Industries prévoit d'envoyer des sondes plus lourdes, de 32 kilos, à partir de 2016. Elles devraient être capables d'atteindre ces astres et de rapporter sur Terre des échantillons de 25 à 65 kilos après des missions de deux à quatre ans.

L'entreprise, en quête d'investisseurs, travaille avec la Nasa et d'autres firmes pour identifier les astéroïdes présentant le plus grand potentiel. 

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