Martin Ohanessian - Le Petit Ballon: "Le vin intéresse désormais une grande partie de la population"<!-- --> | Atlantico.fr
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Matthieu Lesne et Martin Ohannessian, les cofondateurs du Petit Ballon
Matthieu Lesne et Martin Ohannessian, les cofondateurs du Petit Ballon
©Le Petit Ballon

Start-up

En un an, les commandes de vin au verre ont augmenté de 40% au restaurant selon une étude publiée par Bettane et Desseauve. Le vin est d'ailleurs le meilleur emblème de la France pour 62% des Français, selon un sondage IFOP publié fin 2013. Un intérêt qui a ouvert la porte au développement de nombreuses boutiques spécialisées et sites de vente en ligne : environ 300 se partagent le marché. Explications de cet engouement hexagonal avec Martin Ohanession, un vino-entrepreneur, qui a créé Le Petit Ballon.

Atlantico Business : Comment expliquer cet engouement français pour le vin ?

Martion Ohanessian : Je crois que c’est quelque chose qui suit naturellement la tendance « cuisine ». Ça va faire maintenant quatre ans que tout le monde se met à cuisiner, achète des casseroles spéciales pour mieux répartir la chaleur ou regarde Top Chef et Masterchef… Donc le public sait de mieux en mieux cuisiner et se dit que maintenant qu’il faut connaitre le vin car cela va de paire. Dans ces périodes de crise, les gens aiment se rapprocher autour d’un produit de valeur, de terroir, il y a un côté très chauvin. L’autre élément, c’est aussi toute cette campagne faite autour du made in France. Tous ces éléments font que le vin intéresse désormais une grosse partie de la population, toutes les classes sociales et tous les âges.

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Malgré l’abondance de vins étrangers, est-ce que la production française garde toujours son leadership ?

Le vin français a une particularité que d’autres n’ont pas : c’est un terroir très vieux et très bien travaillé, et ce, depuis des centaines voire des milliers d’années. Quand on parle d’un vin américain par exemple, les terroirs sont un peu moins vieux c’est donc plus difficile de faire du très bon vin. Sauf que les américains, pour rester sur cet exemple, sont technologiquement très avancés et réussissent à compenser ce déficit de terroir. Donc concernant les très grands vins la France sera toujours devant. En revanche pour des vins qui ne sont pas forcement des grands crus classés je pense que l’on est un peu derrière.

Votre entreprise surf également sur cette vague, quelle est le concept ?

Le Petit Ballon, c’est un service d’abonnement de vin sur internet. Les gens reçoivent chaque mois deux bouteilles de vin sélectionnées par Jean-Michel Deluc, l’ancien chef sommelier du Ritz. A partir de là, ils peuvent découvrir les différents vins et autres cépages, apprendre à déguster grâce au journal de dégustation et à des conseils en vidéo sur internet. On en apprend plus sur le vigneron, sur la manière d’accorder un met et ensuite racheter les bouteilles que vous avez préférées au meilleur prix du marché. Nous avons également ouvert notre boutique en mars dernier qui est à mi-chemin entre un atelier de dégustation et un showroom. Cela nous permet de connaitre davantage le client, de lui proposer différents ateliers thématiques, de créer des rencontres autour du vin. A partir de l’année prochaine, nous allons commencer à nous développer en Europe.

Proposez-vous des vins insolites ?

Oui par exemple en ce moment, un Steyer Ranina qui marche bien. C’est un vin slovène ! La bouteille n’est pas très jolie et le bouchon est à vis. Donc d’emblée ce n’est pas un vin très attirant mais il profite d’un cépage blanc, que l’on connait peu, sur un terroir bien travaillé ce qui en fait un vin délicieux. Dans les années à venir les Slovènes feront de très bons vins.

Propos recueillis par Julien Gagliardi

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