L'énorme île de débris issus du tsunami japonais qui menace les Etats-Unis<!-- --> | Atlantico.fr
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Un tas de débris repéré dans la pacifique par la marine américaine
Un tas de débris repéré dans la pacifique par la marine américaine
©U.S. Navy

7e continent

Des 5 millions de tonnes de débris emportés par l'océan en 2011, un tas grand comme le Texas pourrait s'échouer sur les côtes américaines ces prochaines années.

Lorsqu'il s'agit d'évoquer les conséquences de la catastrophe qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 – à savoir, un puissant séisme, un tsunami dévastateur et un accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi – c'est bien souvent les rejets radioactifs toujours en cours qui focalisent l'attention. Des débris que l'océan Pacifique a emporté après avoir ravagé l'archipel, on en parle moins.

Et pourtant, ces restes de maisons, bateaux, containers, ballons de foot et autres (désormais) détritus ont fait du chemin depuis. Au point de menacer la côte Ouest des États-Unis. La National oceanic and atmospheric association (NOOA, l'association américaine en charge de l'étude des océans et de l'atmosphère) les a suivis à la trace et révèle, dans une étude publiée le 1er novembre, qu'un îlot de débris gros comme le Texas se rapproche dangereusement des plages américaines.

L'îlot n'est pas uniforme, mais délimite la zone où la concentration de ces restes est la plus forte de tout le Pacifique. La superficie du Texas équivaut quasiment à celle de la France, ce qui représente 195 fois le département du Vaucluse ou 77 millions de pelouses du stade de France. Le ministère japonais de l'environnement estime qu'au total 5 millions de tonnes de matériel d'origine humaine ont été emportées par l'océan.

La NOAA continue de collecter des données issues de bateaux, d'images satellites et de prévisions météorologiques pour tenter de suivre ce mini-continent à la trace. L'association a actualisé ses modèles de prédiction informatique il y a un peu plus d'un an, et estime que les débris pourraient d'une part atteindre les côtes américaines dans les prochaines années, et de l'autre arriver groupés au même endroit, par vagues successives, et non plus de manière isolée comme ce fût le cas jusqu'à présent.

L'arrivée de ces débris, rappelant la tragédie de 2011, donne parfois lieu à d'étonnantes histoires. On se souvient de la Harley Davidson d'un Japonais, emportée par les flots, qui avait parcouru 6 400 kilomètres bien à l'abri dans son conteneur et avait été retrouvée un an plus tard au Canada. "C'est la mienne, il n'y a pas de doute, c'est miraculeux", s'était écrié son propriétaire.

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